Activités du centre
2024
23 septembre 2024 | Midi du CIÉRA-Des enjeux cosmopolitiques de la littérature orale samie par Léopold Beyaert
Format bimodal : Local W3225 (UQAM) et lien zoom : https://uqam.zoom.us/j/84158968499
Titre de la présentation : Des enjeux cosmopolitiques de la littérature orale samie
Résumé de la présentation : Comment la narration d’histoires permet-elle aux Samis de connaitre et de réinterpréter leur territoire et ainsi de s’engager dans le monde contemporain en tant que Sami ? Le rapport aux récits samis et aux yoiks (chants samis) constitue, pour de nombreux jeunes samis, une source précieuse de sens et de personnalité à une époque où la pression industrielle sur le territoire arctique ne cesse de s’accentuer et où le dérèglement climatique assombrit l’horizon. Les Samis composent avec la modernité de façon innovante et pragmatique, dans l’esprit des traditions samies, afin de poursuivre et renouveler leurs territorialités et défendre leur identité culturelle. La littérature orale samie n’est pas tellement appréhendée par les Samis en tant que documents d’archive extérieurs au temps présent mais est plutôt activement réinterprétée et réarticulée aux actions de leur vie quotidienne ainsi qu’à leurs projets. Des récits oraux aux musiques samies en passant par les yoiks, la littérature orale samie nourrit ainsi les champs pratiques et cosmopolitiques les plus actuels des Samis.
Biographie : Léopold Beyaert est doctorant en anthropologie à l’UCLouvain en Belgique. Il mène des recherches ethnographiques depuis l’été 2020 chez les Samis de Jåhkåmåhkke (Jokkmokk), une communauté samie située dans la partie suédoise de Sábme, le territoire ancestral sami. Sa thèse porte sur la littérature orale samie en tant que vecteur de territorialité et de résilience culturelle chez les Samis. Il est également récipendaire de la bourse F.R.S-FNRS.
15 avril 2024 | Midi du CIÉRA : Les mouvements sociaux autochtones à Montréal : des espaces de (re)création symbolique par Élisa Tripotin
Lien vers la captation vidéo : https://www.youtube.com/watch?v=JV-6h4yS6pM
Les symboles font partie intégrante des mouvements sociaux autochtones. Que ce soit par le port de vêtements particuliers, par l’emploi d’objets ou encore par la performance de rituels ou de danses, l’activisme autochtone emploie un répertoire d’action largement symbolique. Cette conférence présente ce déploiement symbolique et y analyse l’agentivité des acteurs autochtones. Elle présente l’hypothèse que l’emploi de symboles permet notamment aux activistes d’entrer en dialogue avec les destinataires allochtones en employant des symboles qui correspondent à l’imaginaire de la société majoritaire. Pour autant, les activistes autochtones réinventent et s’approprient cet imaginaire pour lui donner de nouvelles significations. Ainsi, les mouvements sociaux deviennent les lieux d’émergence de nouveaux symboles, démontrant la créativité des activistes autochtones, qui se réapproprient les schèmes de communication dominants pour mieux les subvertir.
Cette discussion a pour objectif de présenter de premières analyses d’un terrain de recherche encore en cours. Elle invite au partage de connaissances sur les questions liées au symbolisme et à l’activisme autochtone.
Elisa Tripotin, membre étudiante du GRIAAC/CIÉRA-MTL, est doctorante en sociologie en cotutelle entre l’Université du Québec à Montréal et l’Université Grenoble Alpes. Elle s’intéresse à l’activisme contemporain autochtone et analyse notamment l’emploi de symboles par les activistes autochtones comme des vecteurs de communication. Son sujet de thèse s’appelle « Unis dans la diversité : L’utilisation des symboles culturels dans les mobilisations autochtones ».
Du 18 au 22 mars 2024 | Printemps de la recherche et de la création
Rendez-vous des centres de recherches de l’UQAM – Atelier collectif
Atelier réunissant les directions et coordinations des centres institutionnels qui permettra de faire émerger des idées et des bonnes pratiques autour des deux grands thèmes suivants :
• Le rôle des centres de recherche dans l’attractivité des professeures, professeurs, du personnel hautement qualifié et des personnes étudiantes à l’UQAM
• Les enjeux de collaboration et de concertation entre les centres institutionnels et les autres unités à l’UQAM
Animation : Geneviève Proulx, directrice du Service de la recherche et de la création, UQAM
18 mars 2024 | Webinaire « Autochtonie et pluralisme ». Peuples autochtones, droit et justice
En accédant à la tribune des Nations unies, les peuples autochtones ont su, depuis maintenant cinquante ans, nous interroger sur ce que nous pensions être intangible. Marqués par un passé colonial qui ne peut passer, leur capacité à subsister en dépit des diverses tentatives d’assimilation entreprises à leur égard vient perturber l’idéal positiviste de l’État souverain tel que l’ordre juridique international avait pu le concevoir lors de l’établissement de la Société des Nations.
Intervenants et intervenantes :
• Pierre-Alain Collot, Maître de conférences en droit public, INU Champollion
• Emmanuelle Vulin, Doctorante en droit public, Université Lyon-II
• Doris Farget, Professeure de droit, Département des sciences juridiques de l’UQAM et membre régulière du CIÉRA-MTL
• Hélène Boivin, Présidente de la démarche constitutionnelle de la Nation Pekuakamiulnuatsh
• Majolie Djoulde, Doctorante en droit, Université de Douala
10 mars 2024 | Classe ouverte Sonia Robertson
Classe ouverte avec l’artiste Ilnu de Mashteuiatsh Sonia Robertson dans le cadre du cours SOC-2127 « Perspectives sociologiques sur les sociétés autochtones contemporaines », mercredi 10 avril 2024 à 11h00. Cette dernière a abordé l’art autochtone contemporain et s’est notamment concentrée sur ses travaux en art thérapie.
7, 8 et 9 mars 2024 | Colloque international : Pas de (ré)conciliation sans décolonisation ? Dialogue(s) et dissonance(s) entre communautés autochtones, allochtones et autorités publiques en Amérique du Nord
Organisé à l’Université de Poitiers par le MIMMOC, en partenariat avec : l’Université de Poitiers : l’IEAQ, la chaire de recherche Senghor sur la francophonie, la MSHS et le festival Bruits de Langues ; Au niveau régional : la Fédération pour l’étude des civilisations contemporaines, FE2C (D2iA La Rochelle, Rémélice Orléans et EHIC Limoges) ; À l’international : le Centre interuniversitaire d’études et de recherches autochtones CIÉRA- MTL et l’Université de Montréal.
Parmi les conférenciers et conférencières invitées, les membres du CIÉRA suivants y ont participé :
Robert Falcon Ouellette (Université d’Ottawa, CIÉRA-UQO) ; Marie-Pierre Bousquet (Université de Montréal, CIÉRA-MTL) ; Maurice J. Kistabish (Université d’Ottawa, CIÉRA-MTL) ; Mathieu Arsenault (Université de Montréal, CIÉRA-MTL) ; Jean-Philippe Uzel (Université du Québec à Montréal, CIÉRA-MTL).
14 mars 2024 | Midi du CIÉRA-MTL : Colonialisme psychologique et réconciliation par Johanna Nouchi et Thomas Saïas
Lien vers la captation vidéo : https://www.youtube.com/watch?v=ZG2WgPAXWDs
Cette conférence présente les résultats d’une étude concernant les représentations sociales des jeunes universitaires non autochtones au Québec à l’égard les peuples autochtones. En utilisant la théorie des représentations sociales, cette étude identifie des structures teintées de racisme malgré les communications officielles soulignant la nécessité de la réconciliation. Ces résultats nous mettent en garde contre une réconciliation superficielle ignorant les préjugés implicites. Les résultats d’avril 2018, avec 351 réponses valides d’étudiant·es né·es dans les années 1990, remettent en question l’idée que la sensibilisation à l’histoire seule suffit à des relations équitables, soulignant un racisme implicite chez la génération des millénaires. Cela souligne la nécessité d’une prise de conscience institutionnelle pour surmonter les obstacles aux relations de qualité entre Autochtones et non-Autochtones. Une étude répliquant la même méthodologie est envisagée cinq ans plus tard à l’été 2024 pour interroger l’évolution de ces représentations.
Johanna Nouchi est doctorante en psychologie communautaire (UQAM). Ses intérêts de recherche portent sur la promotion de la justice sociale et épistémique, ainsi que le soutien aux réformes transformatives, structurelles et institutionnelles. Son sujet de recherche s’intitule « Reconnaitre et reconstruire l’histoire autochtone du Québec : perspectives et pratiques éducatives au secondaire ».
Thomas Saïas est professeur en psychologie communautaire (UQAM). Ses intérêts de recherche portent sur la promotion de la justice sociale, ainsi que le soutien aux réformes transformatives, structurelles et institutionnelles. Ses sujets de prédilection concernent les pratiques transformatives auprès des institutions, la lutte contre la maltraitance infantile et l’encadrement des intervenant·es sur le terrain autant que les structures qui les accompagnent.
21 février 2024 | Classe ouverte avec Maureen Hervieux de Femmes autochtones du Québec
Dans le cadre du cours SOC2127-Perspectives sociologiques sur les sociétés autochtones contemporaines, Élisa Tripotin, membre du CIERA-Montréal et chargée de cours organise une classe ouverte sur les enjeux spécifiques touchant les femmes autochtones ainsi que les personnes issues de la diversité sexuelle et les personnes bispirituelles autochtones. La conférence sera donnée par Maureen Hervieux, coordinatrice du soutien aux initiatives en violence conjugale et sexuelle de Femmes Autochtones du Québec.
9 février 2024 | Visite de l’exposition « Wampum : perles de diplomatie »
Cette activité a été réalisée au Musée McCord Stewart et la visite a été menée par Jonathan Lainey, conservateur Cultures autochtones et commissaire de l’exposition et membre du CIÉRA-MTL.
6 février 2024 | Peuples autochtones et gestion des ressources naturelles : où en est la mise en œuvre du principe de CPLE au Canada ? Conférence de Martin Papillon
Martin Papillon est professeur titulaire au département de science politique de l’Université de Montréal, directeur du Centre de recherche sur les politiques et le développement social (CPDS) et membre régulier du CIÉRA. Ses travaux portent sur le fédéralisme, la citoyenneté pluraliste et les droits des peuples autochtones. Il s’intéresse notamment à la mise en œuvre des traités et des ententes d’autonomie gouvernementale dans le contexte canadien, à la participation des Autochtones à la gestion des ressources naturelles ainsi qu’à la mise en œuvre de la Déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones dans une perspective comparée.
5 février 2024 | Aki Tipatcimo : Raconter le territoire par la cartographie sensible
Atelier de cartographie sensible et participative avec Benoit Éthier (UQAT), Marie-Ève Drouin-Gagné (UQAT) et Alice Jérôme (partenaire autochtone)
Cette présentation porte sur la cartographie participative et sensible. Dans un premier temps, nous présenterons les activités du Laboratoire de cartographie participative de l’UQAT, notamment l’atelier de contre-cartographie participative réalisés en mars 2023 avec des membres des communautés anicinabek de l’Abitibi-Témiscamingue. Alice Jérôme, aînée de la communauté anicinabe de Pikogan, discutera de sa participation à l’atelier et de sa perspective sur la cartographie depuis son expérience et sa relation au territoire
2021
1er février 2024 | Midi des Nations – Petapan : La négociation d’un projet de traité
Lien vers la captation vidéo : https://www.youtube.com/watch?v=QdI19Soidbw
Lors du dépôt de leur mémoire à la Commission parlementaire tenue en janvier 2003, les chefs des Premières Nations de Mashteuiatsh, Essipit et Nutashkuan signifiaient qu’un règlement négocié dans l’honneur et la bonne foi permettrait de retrouver l’espoir, la fierté, la dignité et la valorisation à travers l’autonomie. Ces trois Premières Nations, sous la bannière du Regroupement Petapan, ont opté pour la voie de la négociation plutôt que pour celle des tribunaux, comme d’autres communautés autochtones du Québec et du Canada l’ont fait. Aujourd’hui, et plus que jamais, l’intention du Regroupement Petapan est d’en arriver à la signature d’un traité qui constituera un règlement acceptable et honorable pour toutes les parties en cause. Au regard de leur situation actuelle, les Premières Nations de Petapan n’ont d’autre choix que de négocier. Les territoires de réserve, en plus d’être exigus, appartiennent à la Couronne et non pas aux Premières nations qui y habitent.
De plus, l’autorité sur ces territoires et l’organisation sociale de la communauté sont de compétence fédérale, au sens de la Constitution canadienne de 1867. Bien que plusieurs responsabilités aient été redonnées aux conseils de bande ces dernières années, l’essentiel des décisions et le financement des conseils de bande relèvent toujours du gouvernement fédéral. Au terme des négociations qui mèneront à la signature du Traité, les principaux leviers décisionnels et le financement des services aux collectivités passeront sous la responsabilité des gouvernements des Premières Nations.
Participant : Gilbert Dominique – Chef de la Première Nation des Pekuakamiulnuatsh et porte-parole / Regroupement Petapan
Intervenants :
Martin Papillon – Professeur titulaire, département de science politique, Université de Montréal et membre régulier du CRIDAQ et du CIÉRA-MTL
Pierre Trudel – Vice-président, Société Recherches autochtones au Québec et chercheur associé à la CRÉQC
Animateur : Robert Lanari – Président, Société Recherches autochtones au Québec
2023
7 décembre 2023 | Shashish, il y a longtemps. Contes des Premières Nations
Cet événement est organisé dans le cadre des activités de la Chaire partenariale UQAM sur les savoirs et les traditions orales autochtones et du mandat d’Aînée en résidence de Joséphine Bacon. La soirée Contes des Premières Nations vise à mettre en valeur la vitalité des traditions orales autochtones par le conte, en invitant conteurs et conteuses des Premières Nations à partager leurs histoires avec la communauté de l’UQAM et le public du Québec. La soirée sera aussi l’occasion de lancer officiellement les travaux de la Chaire dirigée par Laurent Jérôme et Joséphine Bacon. La Chaire vise à rassembler des personnes chercheuses du milieu universitaire et des milieux autochtones afin de réfléchir à l’actualité, à la pertinence, aux continuités mais aussi aux transformations des savoirs et des traditions orales autochtones au Québec et à l’international. La programmation envisagée sur 3 ans s’intéressera aux savoirs, aux normes et aux pratiques véhiculés par la tradition orale. En se consacrant plus particulièrement aux récits de création du monde (cosmogonie), la programmation est pensée pour repérer et valoriser ces corpus dans les institutions, pour en documenter le contenu et pour en analyser la portée et la pertinence dans le contexte actuel. La soirée sera également l’occasion de lancer le rapport Le conte chez les Premiers Peuples au Québec éditée par la Boîte Rouge vif. Ce rapport est le fruit d’une recherche réalisée par La Boîte Rouge VIF (La BRV), en collaboration avec le Conseil québécois du patrimoine vivant (CQPV), sur l’état de la pratique et les enjeux actuels du milieu du conte chez les Premières Nations et Inuit au Québec.
Conteurs et conteuses et animatrice : Joséphine Bacon, Nicole O’bomsawin, Jacques Newashsish, Kathia Rock et Nina Segalowitz
5 décembre 2023 | Décolonisation et autochtonisation des expositions. Évolution des pensées et des pratiques au Musée McCord Stewart par Marie-Charlotte Franco
Le Cercle des Premières Nations de l’UQÀM (CPNUQAM) avec la collaboration du Centre interuniversitaire d’études et de recherches autochtones (CIÉRA) et le Groupe de recherche interdisciplinaire sur les affirmations autochtones contemporaines (GRIAAC) sont heureux de vous inviter à cet événement présentant la transformation des expositions du patrimoine autochtone au sein du Musée McCord Stewart.
Depuis plusieurs années, le Musée McCord Stewart (Tio’tia:ke – Mooniyang – Montréal) se présente comme une institution phare de la décolonisation et une alliée des peuples autochtones. Si, en tant que public, nous accueillons avec intérêt la position actuelle du Musée, cette posture éthique et intellectuelle découle en fait de plusieurs avancées substantielles menées depuis 1988.
Dans cette présentation tirée de sa recherche doctorale, Marie-Charlotte Franco reviendra sur les processus institutionnels internes et les personnes qui ont permis de poser plusieurs jalons importants dont les effets se font actuellement sentir. Marie-Charlotte Franco est allochtone et actuellement conservatrice au Musée Colby Curtis (Stanstead, Québec). Détentrice d’un doctorat en muséologie de l’Université du Québec à Montréal, sa thèse lui a valu quatre prix d’excellence entre 2021 et 2023. Elle est membre du CIERA où elle a été chercheure postdoctorale (2020-2022) et directrice de la revue Les Cahiers du CIÉRA. Elle enseigne également la muséologie aux 1er et 2e cycles à l’Université du Québec à Montréal et à l’Université du Québec en Outaouais.
23 novembre 2023 | Midi du CIÉRA : Les défis de la coexistence entre le régime de gestion de l’orignal chez les Simo Sagainiwininik et le gouvernement du Québec, par Rachel Pelletier
Lien vers la captation vidéo : https://www.youtube.com/watch?v=7v5ptp769mo
Les conflits au coeur de la réserve faunique La Vérendrye (RFLV), lors des saisons de chasse à l’orignal 2019 et 2020, ont illustré des visions opposées de la gestion faunique entre les communautés anicinapek et le gouvernement du Québec. Cette dualité ressentie sur le terrain établit de pertinentes sources d’informations pour comprendre davantage l’effet structurant du cadre législatif provincial du Québec en matière de gestion faunique et de l’orignal sur la participation des Anishnabeg dans la RFLV. Cette communication vise à présenter les résultats qui découlent d’entretiens réalisés auprès des membres de la Nation Anishnabe de Lac Simon (NALS). Ces entretiens ont permis de documenter la perspective de la communauté quant à l’influence de la gestion de l’orignal du gouvernement du Québec sur leur place dans la gestion de leur territoire traditionnel – Anishnabe aki – et de l’orignal – mos.
Rachel Pelletier est étudiante à la maîtrise sur mesure à l’École d’études autochtones de l’Université du Québec en Abitibi-Témiscamingue. Elle a fait son baccalauréat en sciences de l’environnement et anthropologie à l’Université McGill et elle se spécialise dans le droit et la gouvernance territoriale autochtones. Avec son profil multidisciplinaire, sa contribution à la recherche vise surtout à poser un regard critique sur la légitimité des structures bureaucratiques et administratives au Québec en mettant de l’avant la pertinence des théories du pluralisme ontologique et juridique dans le développement de partenariats dans la gouvernance territoriale, entre les instances gouvernementales autochtones et allochtones. En contexte de changements climatiques et à l’ère de l’anthropocène, le besoin de reconnaître les forces et les failles de chaque système de savoir est criant, dans le but que les politiques environnementales développées répondent plus réalistement aux besoins socio-écologiques des territoires habités par l’humain.
21 novembre 2023 | Table ronde – Des journalistes autochtones se racontent
Lien vers la captation vidéo : https://www.youtube.com/watch?v=LvVj1HM7s9I
Cette table ronde réunit trois journalistes à différents stades de leur carrière afin de discuter de l’évolution et des défis du journalisme autochtone au Québec. À l’heure où les sujets autochtones occupent une place plus importante dans les médias et où les voix autochtones y sont enfin plus représentées, nous discuterons du vécu professionnel et personnel des acteurs et actrices de ce changement.
Cette table ronde est organisée par le Département de communication, le D.E.S.S. en journalisme et le D.E.S.S. en récits et médias autochtones de la Faculté des arts et des sciences de l’Université de Montréal, avec le soutien du Centre interuniversitaire d’études et de recherches autochtones (CIÉRA).
Personnes invitées :
Gabrielle Paul est membre de la Première Nation des Pekuakamiulnuatsh de Mashteuiatsh. Auparavant reporter spécialisée à Espaces autochtones de Radio-Canada, elle occupe maintenant les fonctions de conseillère politique aux relations gouvernementales et stratégiques au sein de Pekuakamiulnuatsh Takuhikan, l’organe politico-administratif de sa communauté. Elle a complété des études de premier cycle à l’Université de Montréal en science politique et en études féministes des genres et des sexualités.
Michel Jean est écrivain, chef d’antenne et journaliste d’enquête primé et apprécié du public québécois. Après ses études, il a travaillé à Radio-Canada et, depuis 2005, on le retrouve à TVA. En plus d’avoir participé à plusieurs collectifs, il a dirigé deux recueils de nouvelles mettant de l’avant des voix autochtones : Amun, paru à l’automne 2016, et Wapke, publié en mai 2021, qui ont tous deux été vendus en langue anglaise (Exile Editions) et en langue allemande (Wieser Verlag). Dans son ouvrage, Atuk, elle et nous, réédité en 2021, il s’exprime pour la première fois sur ses racines autochtones. Sorti au Québec en 2019 et en France en 2020, Kukum, qui rend hommage à son arrière-grand-mère, a été le roman le plus vendu au Québec en 2021 et le deuxième en 2020. Michel Jean est innu de Mashteuiatsh et ses origines autochtones résonnent dans plusieurs de ses écrits.
Shushan Bacon est journaliste et animatrice de Nouvelles nationales d’APTN qui s’est jointe à cette équipe en novembre 2020. Elle est une fière Innue de la communauté d’Uashat mak Mani-utenam et elle est aussi une fière résidente de la communauté de Wendake. Shushan parle trois langues : l’innu-aimun, le français et l’anglais. Elle a étudié en communications publiques à l’Université Laval, mais elle a appris son métier de journaliste par le mentorat offert par son employeur.
15 novembre 2023 | Revisiting Algonquian Myths and Beyond: New Approaches and New Challenges for Indigenous Mythologies, CASCA-AAA joint conference
Organisateurs : Émile Duchesne, Université de Montréal ; Laurent Jérôme, Université du Québec à Montréal ; et Robert Crépeau, Université de Montréal
Les mythes algonquiens ont été minutieusement recueillis et examinés par plusieurs générations d’anthropologues. Boasian et d’autres anthropologues culturalistes nous ont laissé une description considérable et cohérente des modes de vie des Algonquiens au début du XXe siècle, ainsi qu’un important corpus de mythes. L’anthropologie algonquienne a également donné naissance, grâce aux travaux d’Alfred Irving Hallowell, aux concepts d’ontologie si présents aujourd’hui dans la discipline. En anthropologie francophone, le structuralisme lévi-straussien a également marqué la recherche algonquienne à travers les travaux du Laboratoire d’anthropologie amérindienne, qui a mené des recherches intensives chez les Innus entre les années 1970 et 1990. Au cours des dernières décennies, l’anthropologie des cosmologies indigènes a été revitalisée par de nouvelles approches telles que l’animisme, le perspectivisme, la sémiotique et ce que l’on appelle le tournant ontologique. Ces outils analytiques nous permettent de mieux comprendre la cosmologie vaste et dense des peuples algonquiens. Dans une première partie, notre panel cherche à renouveler le long engagement de l’anthropologie avec les mythologies algonquiennes en abordant de nouveaux sujets et en utilisant de nouvelles approches. Comment pouvons-nous envisager les arrangements perspectivistes, qui semblent si présents dans les mythologies algonquiennes ? Qu’est-ce qu’un bon conteur selon les normes algonquiennes et comment leurs discours sont-ils des événements performatifs ? Comment la mythologie algonquienne s’engage-t-elle dans des questions contemporaines telles que la politique, l’économie et le christianisme ? Comment les mythologies algonquiennes font-elles écho
Parmi les membres du GRIAAC/CIÉRA-MTL qui ont participé : Laurent Jérôme, Émile Duchesne, Marie-Pierre Bousquet, Philippe Lévesque, Robert Crépeau, Antonella Tassinari.
9 et 10 novembre 2023 | Colloque international : Résurgence autochtone et résonances en « écologie politique ». Un dialogue Canada – France
En regard de la reconnaissance des peuples autochtones, dont la Déclaration des Nations Unies sur les Droits des Peuples Autochtones en 2007 a sans doute constitué un jalon important, le mouvement d’affirmation autochtone connaît aujourd’hui en France une certaine audience publique, identifiée en particulier grâce à la traduction d’une littérature autochtone d’Amérique du Nord (notamment, Tommy Orange, Stephen Graham Jones, Richard Wagamese et Thomas King), davantage étatsunienne d’ailleurs que canadienne, en dépit d’une production francophone au Québec, non négligeable (notamment, Joséphine Bacon, Natasha Kanapé Fontaine, Naomi Fontaine, Rita Mestokosho, Jocelyn Sioui). Si la cause des Premiers peuples a suscité, en Europe, ces dernières décennies une sympathie fantasmée, en particulier avec les déclinaisons européennes de la vogue New Age, elle reposait et repose encore sur une faible reconnaissance sinon conscience du poids du colonialisme de peuplement hier comme aujourd’hui sur les peuples autochtones des Amériques et réitère des représentations apposées par l’autre colonial sur ce que signifie être un peuple autochtone. Les mots-clés qui suivent représentant une liste non limitative, sont autant de point d’accroche de ce dialogue « en résonnances » : résurgence, réconciliation, écologie politique / humanités écologiques / humanités environnementales, Terre / Nature(s) / Vivant, Autochtonie, Décolonisation, histoire, récit, féminisme, etc…
Parmi les conférenciers et conférencières invitées, les personnes suivantes sont membres du GRIAAC/CIÉRA-MTL : Doris Farget (UQAM), Laurent Jérôme (UQAM), Eva Ottawa (Université d’Ottawa), Jean-Louis Tornatore (Université de Bourgogne), Caroline Nepton Hotte (UQAM), Claudel Trudeau Nepton (UQAM) et Nicolas Houde (UQAM)
Parmi les partenaires autochtones invitées : Priscilla Settee (Professeure émérite, directrice du programme des peuples autochtones à l’Université de la Saskatchewan et militante crie; Kahente Horn Miller (Professeure d’études autochtones à Carleton University School of Indigenous and Canadian Studies et membre de la Nation Mohawk (Kanien’kehà:ka); Mariette Niquay (membre de la Nation Atikamekw Nehirowisiw de Manawan); Kathy Bellefleur (Professeure en droit civil à la Faculté de droit de l’Université Laval, titulaire de la Chaire de leadership en enseignement René-Dussault sur l’inclusion des traditions autochtones dans les programmes de formation en droit et membre de la Première nation des Innus de Nutashkuan)
19 octobre 2023 | Midi du CIÉRA – Retour d’expériences auprès des communautés des zones côtières ouest-africaines confronté aux changements climatiques avec Emmanuel Luce et Khadiatou Sarr
Lien vers la captation vidéo : https://www.youtube.com/watch?v=M0DeSjsZqdQ
Le projet Action climatique féministe en Afrique de l’Ouest (ACF-AO) est un projet mené conjointement par SUCO et Inter Pares. L’objectif principal de ce projet est d’amplifier les réponses communautaires à l’adaptation au climat des femmes autochtones et des jeunes qui vivent dans les zones côtières et de mangrove en Afrique de l’Ouest (Sénégal, Togo, Guinée-Bissau et Côte d’Ivoire). Le projet met en avant la participation à la gouvernance locale de la biodiversité et l’action climatique des femmes autochtones et des jeunes. Aussi, il appuie l’amélioration des pratiques agroécologiques et la réhabilitation d’écosystèmes grâce aux technologies appropriées et une commercialisation locale. Dans le cadre de ce projet deux personnes étudiantes du CIERA ont été impliqués pour appuyer la recherche sur ces enjeux.
À l’occasion de ce midi du CIERA Emmanuel Luce et Khadiatou Sarr vont faire une présentation de leurs implications respectives au sein du projet ACF-AO.
Emmanuel Luce : Océanographe et photographe, Emmanuel Luce est diplômé d’une maîtrise en géographie de l’université de Caen (France) et d’une maîtrise en océanographie de l’université du Québec à Rimouski (Canada). Photographe, il est à l’origine de nombreuses banques d’images à vocation institutionnelle et réalise des expositions alliant pertinence ethnographique et qualité esthétique, soulignant la relation de l’homme à son environnement. Il travaille depuis 2014 avec le professeur Frédéric Laugrand au développement du projet vidéographique Les Possédés et leurs mondes. Spécialiste des pêches marines, familier des mondes bijagós et inuit, son travail doctoral se fait actuellement en collaboration avec la communauté innue d’Essipit.
Khadiatou Sarr : Actuellement doctorante au département des sciences juridiques à l’UQAM. Son sujet de thèse porte sur les droits fonciers des communautés Adivasis en Inde. De 2021 à 2023, elle a travaillé comme coordinatrice au réseau africain des peuples autochtones.
5 octobre 2023 | Table ronde – La DNUDPA et ses répercussions sur le milieu des arts et des musées
Organisée par Sara Petrella et Doris Farget, GRIAAC/CIÉRA-MTL
Lien vers la captation vidéo : https://www.youtube.com/watch?v=pkhZ0qKdIaU
Description de la table ronde : La Déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones (DNUDPA) est une résolution de l’Assemblée générale des Nations Unies adoptée le 13 septembre 2007 après un processus de rédaction auquel ont pris part des représentants autochtones du monde entier. Depuis lors, elle a été incorporée au droit interne de plusieurs État. Le 21 juin 2021, le parlement fédéral canadien a d’ailleurs adopté une loi de mise en œuvre, visant la mise en compatibilité des lois fédérales avec ce document international.
Parallèlement à cette démarche politique et juridique, certaines institutions et acteur.trice.s de la société civile se sont déjà saisies du texte pour promouvoir leur message et transformer leurs pratiques. Nous nous intéresserons ici, plus spécifiquement au milieu des arts et des musées. En effet, cette table ronde sera structurée autour des deux questions suivantes : comment le savoir entourant la DNUDPA est-il diffusé par les institutions du milieu des arts et par les pratiques artistiques ? Quel est l’effet de la DNUDPA au sein de ce milieu, notamment en termes de transformation des productions artistiques et des pratiques des institutions muséales ? Ces questions seront plus spécifiquement abordées sur la base du travail de l’artiste visuel Anishinaabe Barry Ace et de son installation Waawiindmawaa – promise (waawiindmawaa – promise to promise something to somebody). Nous serons ainsi amené.e.s à nous demander comment la DNUDPA façonne les arts et comment les arts permettent de se l’approprier.
Intervenantes et intervenants durant la table ronde :
Barry Ace, artiste visuel Anishinaabe
Lucie Monot, Musée d’ethnographie de Genève
Heidrun Löb, conservatrice en cheffe et directrice du North American Native Museum NONAM à Zurich.
21 et 22 septembre 2023 | Colloque : Le colonialisme dans les espaces du Québec contemporain: connexions, comparaisons et multidisciplinarité
Organisateurs : Martin Crevier, Élena Choquette, Stéphane Savard et Martin Papillon
Dans les contextes québécois et franco-canadien, le colonialisme demeure dans une large mesure un impensé conceptuel de la recherche en sciences sociales et dans les humanités. Si une riche littérature scientifique a pensé les rapports du Canada avec les peuples autochtones, la réflexion sur un projet colonial distinct souvent associé à l’expansion territoriale de l’État québécois reste peu explorée. Le colonialisme apparaît donc à la fois comme une notion qui, dans sa spécificité québécoise, demeure à cerner et comme un concept opératoire permettant d’ouvrir de nouveaux horizons méthodologiques. L’événement que nous organisons a ainsi pour ambition de cerner le colonialisme comme thème d’analyse structurant pour l’étude de dynamiques sociales, intellectuelles, économiques, politiques et historiques sur les territoires du Québec contemporain. Notre démarche s’inscrit également dans une perspective multidisciplinaire. L’objectif est d’entamer un dialogue entre divers projets de recherches toujours balbutiants.
À la lumière de la cohérence et de la qualité des propositions reçues, nous réfléchissons à la meilleure manière de pérenniser la contribution savante de l’événement. Nous envisageons la publication d’un numéro spécial dans une revue savante. L’idée a d’ailleurs été lancée aux participant·es au moment de confirmer leur présence.
Parmi les conférenciers et conférencières invitées, voici les membres du GRIAAC/CIÉRA-MTL qui ont participé à ce colloque :
Sébastien Brodeur-Girard (UQAT) : « L’Abitibi entre 1890 et 1912 : échos d’un laboratoire colonial canadien-français »
David Bigaouette (Université de Montréal) : « L’établissement d’une scierie chez les Mi’gmaq de Listuguj : colonialisme industriel, tensions interraciales et divisions communautaires (1902-1949) »
Nicolas Houde (UQÀM) et Simon Dabin (UQÀM) : « Les vote des communautés autochtones aux élections provinciales »
Vincent Paquet et Martin Papillon (Université de Montréal) : L’État québécois et les peuples autochtones : un rendez-vous manqué ?
12 septembre 2023 | 5-7 de la rentrée du GRIAAC/CIÉRA-MTL
Le 5 à 7 de la rentrée du GRIAAC/CIÉRA-MTL a eu lieu au Ginkgo Café & Bar. Ce fut l’occasion pour les membres réguliers, associés et étudiants des deux centres de lancer l’année du bon pied, de réseauter et de discuter des activités à vernir organisées par les deux centres de recherche. Une vingtaine de personnes étaient présentes.
Du 5 au 25 août 2023 | Au rythme des eaux : Anthropologie comparative des cosmologies et des sociétés autochtones au Québec et en Amazonie
L’école d’été du CIÉRA 2023 « Au rythme des eaux : Anthropologie comparative des cosmologies et des sociétés autochtones au Québec et en Amazonie » est offerte du 5 au 25 août 2023. Cette école d’été est la conclusion d’un programme court de trois séminaires donnés à l’UQAM par Laurent Jérôme et Anne-Marie Colpron. Ce programme court de niveau maîtrise propose aux étudiants et étudiantes une comparaison des cosmologies autochtones au Québec et en Amazonie. Ancré dans une approche anthropologique, il a pour objectif de mieux comprendre l’unité et la diversité des visions du monde et des cultures dans ces deux régions de l’autochtonie des Amériques. La comparaison vise principalement les rapports qu’établissent les peuples autochtones en Amérique du Nord et en Amazonie entre leurs cosmologies, leurs modes de vie et leurs expériences de leurs environnements. Il s’agit plus particulièrement de mieux comprendre comment différentes sociétés perçoivent et vivent leurs relations avec leurs milieux, au sein desquels l’eau est omniprésente. Les eaux (fleuve, rivière, pluies, neiges) peuvent être considérées comme la pierre angulaire de dynamiques plus larges : intégrées dans les cosmologies locales, elles peuvent influencer les types d’habitation, structurer les activités sociales, culturelles et rituelles, rythmer le temps et les modes de vie, faire l’objet de revendications politiques (inondations de territoires) ou motiver les luttes environnementales (érosion des berges, construction de barrage).
Professeurs responsables : Laurent Jérôme (UQAM), Manoel Ribeiro de Moraes Jr (UEPA, Brésil), Anne-Marie Colpron (UQAM) et Deyse França (UQAM).
14 juin 2023 | Mikana : de l’origine d’un rêve décolonial jusqu’aux réalités d’aujourd’hui, Avec Widia Larivière et Mélanie Lumsden
Le Cercle des Premières Nations de l’UQÀM (CPNUQAM) et Mikana, avec la collaboration du Centre interuniversitaire d’études et de recherches autochtones (CIÉRA) sont heureux de vous inviter à cet événement qui vise à faire connaitre le parcours de l’organisation Mikana et les réalités de leur mission.
Mikana, qui signifie chemin en langue Anishinabe, est un organisme autochtone sans but lucratif qui a pour mission d’œuvrer au changement social en sensibilisant différents publics sur les réalités et perspectives des peuples autochtones. Cette initiative résulte d’une réflexion d’agir concrètement contre le racisme et la discrimination envers les peuples autochtones et contribue à briser les barrières entre les mondes autochtones et allochtones.
La genèse de Mikana
Lors de cette conférence Mélanie Lumsden et Widia Larivière, cofondatrices de Mikana, nous partageront les raisons pour lesquelles elles ont fondé Mikana et le chemin parcouru depuis sa création. Elles se sont rencontrées en 2007 à l’UQÀM en s’impliquant dans le CPNUQAM. À la suite de à leur rencontre elles ont pu partager certains constats communs, comme le fossé qui existe entre les mondes autochtones et allochtones et ont voulu contribuer à créer des ponts entre ceux-ci. Fondé en 2015, Mikana est le résultat de plusieurs années de réflexions et d’implications.
Table ronde – « Ma vie est un éternel atelier de sensibilisation ». L’éducation aux réalités autochtones; expériences et partage
Avec Mélanie Brière, Widia Larivière, Mélanie Lumsden et Gilbert Niquay de Mikana.
Cette table ronde sera un moment de partage entre les cofondatrices et des Ambassadaires de Mikana. Les personnes invitées nous parleront de leurs expériences et des réalités qui viennent avec le travail d’éducation aux réalités des peuples autochtones, ainsi que des pistes de réflexions et de solutions vers un meilleur partage des responsabilités et des collaborations efficaces entre Autochtones et Allochtones.
26 mai 2023 | Atelier de cartographie sensible – Avec Élise Olmédo
Dans le cadre des activités du GRIAAC / CIÉRA, l’équipe de coordination organisera un atelier participatif de cartographie sensible et réflexive avec Élise Olmédo (Ph.D. en géographie) le 26 mai prochain. De façon concrète, il s’agit d’un atelier pratique de 2 heures lors duquel les personnes présentes seront invitées à développer un travail collaboratif devenant collectif par addition des cartes.
Élise Olmedo à compléter un post-doctorat au Département de géographie, aménagement et environnement de l’Université Concordia. Elle a soutenu sa thèse en géographie en 2015 à l’Université Paris 1 Panthéon Sorbonne. Celle-ci portait sur les potentialités de la cartographie comme outil pour représenter les mondes sensibles, une dimension souvent délaissée par les cartes classiques. Son travail actuel propose une réflexion théorique et méthodologique sur les pratiques de « cartographie sensible ». Loin d’une représentation fixe et uniciste de l’espace, cette méthode de recherche-création offre un point de vue évolutif plus adaptée à une figuration subjective à travers le dialogue entre écriture, expérience et processus.
8 au 12 mai 2023 | Participation des membres du GRIAAC/CIÉRA-MTL au congrès de l’ACFAS
90e édition du congrès de l’ACFAS « 100 ans de savoirs pour un monde durable »
Le 90e Congrès de l’ACFAS a eu lieu du 8 au 12 mai 2023, à l’Université de Montréal – HEC Montréal et Polytechnique Montréal. Plusieurs membres du CIÉRA-MT y ont organisé des colloques ou encore y ont donné des communications.
677 – « Speed-dating » méthodologique : défis et méthodes de la recherche engagée
Ce colloque, sous la forme d’un « speed-dating » méthodologique, propose de réunir des chercheurs et chercheuses provenant de différentes disciplines afin que ces personnes puissent partager leurs expériences, idées et ressources sur le processus de réalisation d’un projet de recherche engagée. La recherche engagée est une forme de recherche participative permettant d’obtenir les points de vue des principales parties prenantes du projet pour être en mesure de comprendre un problème complexe dans un contexte particulier. Elle se distingue de la recherche dite « traditionnelle » puisqu’elle permet l’exploration de problèmes concrets qui s’inspirent du domaine de la pratique et met la théorie en pratique.
Responsables : Pascale Caidor (Université de Montréal), Maria Cherba (Université d’Ottawa) et Mélanie Chaplier (Université de Montréal)
Expérience de recherche menée au sein de l’organisme Terre Innue – Joëlle Rondeau (Trent University)
443 – La formation de l’esprit juridique : quelle place pour l’interdisciplinarité ?
La formation des juristes et la recherche en droit ont subi d’importantes transformations au cours des dernières décennies. Loin derrière se trouve l’époque des années 1950-1970, au cours desquelles la recherche en droit était considérée avec « dédain et méfiance » par la communauté juridique, alors que les enseignements universitaires étaient concentrés sur le partage de savoirs essentiellement techniques.
Responsables : Josiane Rioux Collin (Université du Québec à Montréal) et Alexandra Bouchard (Université de Sherbrooke)
L’interdisciplinarité dans la formation des juristes
Quelle réflexion sur la relation aux savoirs dans la formation des juristes? Après l’interdisciplinarité, l’éloge à « l’utopie des interconnaissances » – Doris Farget (Université du Québec à Montréal)
612 – Santé autochtone, médecine et colonialisme en Amérique du Nord
Pour l’historien et philosophe huron-wendat Georges E. Sioui, les profonds bouleversements produits par les épidémies d’origines européennes en Amérique constituent un désastre dont il est indispensable de prendre en compte « si l’on veut déculpabiliser, et ainsi rapprocher, les héritiers des deux civilisations en cause, l’amérindienne et l’européenne ». Cette invitation à repenser les répercussions du choc microbien et de la dépossession du territoire sur la santé des populations autochtones et leurs relations avec la société coloniale a été lancée dès 1989. En 1985, Denys Delâge avait souligné que sans cette brèche ouverte par les épidémies, qui avaient « profondément bouleversé la géographie humaine de l’Amérique du Nord-Est », il aurait été impossible de « renverser » le pays, et aux Européens de le coloniser. Et pourtant, l’étude de l’incidence des épidémies et du déploiement de la médecine coloniale sur les populations autochtones depuis le 17e siècle jusqu’à aujourd’hui est encore un champ de recherche embryonnaire. Notre colloque invite les chercheur·se·s et les professionnel·le.s de la santé à s’interroger sur les répercussions historiques et contemporaines des épidémies et du colonialisme sur le rapport qu’entretiennent les Premières Nations avec la médecine, ainsi que sur les représentations des corps et de la santé autochtones construites et entretenues par la société coloniale.
Responsables : Helga Bories-Sawala (Universität Bremen) et Mathieu Arsenault (Université de Montréal)
« Les grandes maladies » : mémoires d’épidémies chez les Anicinabek (Québec) – Marie-Pierre Bousquet (Université de Montréal)
De l’immunisation à l’hospitalisation : soin et contrôle des corps autochtones au 19e siècle – Mathieu Arsenault (Université de Montréal)
Conclusion – Mathieu Arsenault (UdeM) et Helga Bories-Sawala (Institut d’Etudes canadiennes et québécoises Université de Brême)
7 – Langues autochtones : au présent et au futur
L’année 2019 était une année consacrée aux langues autochtones et lorsque celle-ci s’est terminée, on annonçait qu’une décennie des langues autochtones serait décrétée par l’ONU pour 2022-2032. C’est ainsi qu’en décembre de l’année dernière avait lieu à Paris le lancement officiel de cette décennie. Plusieurs se mobilisent déjà pour travailler et promouvoir les langues partout dans le monde. Puisque les langues autochtones tout comme la culture sont le cœur des Premiers Peuples, les autochtones comprennent qu’il est temps d’agir et s’engagent encore plus que jamais pour contredire ce qu’annoncent les statistiques locales ou mondiales. De nombreuses initiatives qui étaient déjà mises de l’avant pour se réapproprier, pour revaloriser et transmettre les langues autochtones sont maintenant plus évidentes.
Responsables : Yvette Mollen (Université de Montréal) et Andrée Labrie (Université de Montréal)
Table ronde : Les langues : les arts et la culture
Présidence/Animation : Caroline Nepton Hotte (Université du Québec à Montréal)
Participant-e-s : Joséphine Bacon (UdeM – Université de Montréal), Quentin Condo (Mi’kmaq Nation), Meky Ottawa (Idk)
27 avril 2023 | Atelier participatif avec Emanuelle Dufour
Réflexivité, (co)création et méthodologies de recherche autochtones
Dans le cadre de son stage postdoctoral au CIÉRA, Emanuelle Dufour propose un atelier participatif intitulé « ‘‘Différents récits (méthodes) ouvrent sur différents horizons de recherche’’ : Réflexivité, (co)création et méthodologies de recherche autochtones ». Cet atelier propose de démystifier les grandes lignes de la recherche-création et de mettre en lumière certains points de rencontre entre ses principes directeurs et ceux des méthodologies autochtones (Indigenous methodologies). Cette présentation espère également inspirer l’exploration de méthodes créatives, relationnelles et inclusives à l’intérieur d’éventuels projets collaboratifs en contextes autochtones.
Suite à cet atelier, de courtes séances de rencontres-mentorats (d’une durée d’environ 1 heure) seront possibles pour les personnes/groupe qui pourraient être intéressées à discuter de projets précis. Plus d’informations seront fournies lors de la tenue de l’atelier.
Cette proposition vise humblement à partager les grandes lignes d’une approche et de réflexions qui se coconstruisent depuis quelques années grâce aux expériences de recherche et de travail avec différents partenaires de Premières Nations. J’espère ainsi permettre aux étudiant.es et autres membres du CIÉRA de mieux envisager les prémisses, opportunités, défis et méthodes associées aux méthodologies de recherche-(co)création, tout comme la pertinence de leur utilisation en différents contextes éducationnels et/ou professionnels.
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20 et 27 avril 2023 | Atelier printemps 2023
La recherche par et avec les Autochtones : repères et rôles pour l’administration de la recherche
L’atelier du printemps 2023 de l’ADARUQ a eu lieu les 20 et 27 avril de 10h à 12h. La recherche menée par et avec les peuples autochtones occupe une place grandissante dans différents organismes subventionnaires.
Cet atelier, qui s’est déroulé en deux séances distinctes, a permis de jeter un éclairage sur les principaux défis auxquels sont confrontés les administratrices et administrateurs de recherche à l’égard de la recherche autochtone.
Bloc 1 (20 avril 10h à 12h)
La recherche par, pour et avec les Autochtones : contexte, état des lieux et réflexions sur l’avenir.
Cette activité vise à fournir les repères de base afin de développer des interactions authentiques avec les communautés dans un contexte de recherche. Les personnes intervenantes sont associées à des réseaux travaillant étroitement avec plusieurs communautés au Québec. Elles partageront leurs connaissances et expériences pour éclairer la pratique de l’administration de la recherche en contexte autochtone.
Panélistes (en ordre alphabétique de prénoms):
Bloc 2 (27 avril 10h à 12h)
Rôle de l’administration de la recherche dans le financement, l’élaboration de projets et la réalisation des activités de recherche en contexte autochtone. Les personnes intervenantes oeuvrent en recherche et en administration. Elles partageront des exemples de leur pratique afin d’alimenter les discussions et réflexions.
Panélistes (en ordre alphabétique de prénoms):
18 avril 2023 | MIDI du CIÉRA
Réflexion collective autour de la collaboration autochtone-allochtone : Exemple pratique avec la fondation Nouveaux Sentiers
Par : Johanna Nouchi et ses collaboratrices
La Fondation Nouveaux Sentiers (FNS) est un organisme autochtone philanthropique dont la mission est de soutenir le développement des jeunes des Premières Nations. Elle rassemble des membres des Premières Nations, soit des jeunes des Premières Nations qui participent aux activités de la FNS, des employées autochtones et allochtones de la FNS, ainsi que des chercheuses allochtones qui accompagnent la FNS. C’est donc une pratique courante, même si officieuse, de discuter de comment s’entretenir et collaborer entre Autochtones et allochtones. Nos réflexions collectives, inspirées par nos expériences vécues, génèrent de riches savoirs et ambitions pour l’avenir de ses relations, au sein de la FNS, mais aussi plus largement au niveau social.
Cette discussion propose de nous permettre de partager nos réflexions et de les enrichir. Elle s’inscrira dans un esprit de partage, de convivialité et de bienveillance. Ultimement, nous souhaitons que les jeunes allochtones et des Premières Nations bénéficient des leçons tirées de nos savoirs collectifs afin de mieux naviguer au sein de ces relations.
Danisse Neashit : Coordonnatrice de DEVIENS et responsable des communications et de l’événementiel pour la FNS Elle présentera la FNS
Josée Lapalme : modératrice. Postdoctorante de la Chaire de recherche Myriagone [UdeM] avec la Fondation Nouveaux Sentier. Elle sera la modératrice de la discussion
Alexandra Dominique : Très investit pour sa communauté de Mashteuiatsh, elle travaille pour PASS et offre également son regard à la FNS sur différents projets
Alessia De Salis : Conseillère à la mobilisation jeunesse et au développement de bonnes pratiques pour la FNS
Mélanie Roy : Directrice du développement de la jeunesse des Premières Nations pour la FNS
Johanna Nouchi : Agente de recherche en collaboration avec la Chaire de recherche Myriagone [UdeM], et avec la FNS.
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15-28 avril 2023 | Stage
Stage à l’Instance permanente de l’ONU sur les questions autochtones
Le Centre interuniversitaire d’études et de recherches autochtones (CIÉRA) est heureux d’offrir à nouveaux l’opportunité à ses membres étudiant.e.s de participer à l’Instance permanente des Nations Unies sur les questions autochtones! Le centre offre cinq places à des étudiant.e.s du CIÉRA pour effectuer un stage, du 15 avril au 20 avril 2023, à la 22e session de l’Instance, au siège des Nations Unies à New York. Le thème de cette édition est : « Peuples autochtones, santé humaine, santé de la planète et des territoires et changements climatiques : une démarche fondée sur les droits ».
Les cinq stagiaires pour l’année 2023 étaient : Justine Auclair (maîtrise, ULaval), Philippe Boucher (maîtrise, Université de Montréal), Raven Larocque Laliberté (ULaval), Étienne Levac (maîtrise, UQAM) et Claudel Nepton (maîtrise, UQAM). Ces stagiaires étaient accompagnés de : Karine Gentelet (membre régulière, UQO), Doris Farget (membre régulière, UQAM) et Geneviève Motard (membre régulière, ULaval).
Le Centre interuniversitaire d’études et de recherches autochtones (CIÉRA) est très fier de proposer une formation sur le système des Nations Unies destinée aux peuples autochtones! Cette formation sera donnée entièrement en français en amont de la 22e séance de l’Instance permanente des Nations Unies sur les questions autochtones, à New York.
Ces ateliers formateurs sont destinés aux délégations ou personnes d’organisations autochtones qui souhaitent renforcer leurs connaissances en prévision de leur participation à l’Instance.
29 mars 2023 | Printemps de la recherche – UQAM
« Faire le saut aux cycles supérieurs : Découvrir la Faculté des sciences humaines » à laquelle vous avez accepté de participer dans le cadre du Printemps de la recherche et de la création 2023. L’activité aura lieu à la salle des Humanités (DS-1950)
Dans la première partie, il y a eu une présentation générale de la mission et des axes de recherche du GRIAAC / CIÉRA-MTL. Cette présentation a été faite par Éric Chalifoux, coordonnateur général du GRIAAC/CIÉRA-MTL et Isabelle Chrétien, coordonnatrice étudiante, UQAM) du GRIAAC/CIÉRA-MTL.
La deuxième partie de cette activité, une activité de « speed-dating » a eu lieu dans l’espace commun adjacent et avait pour objectif de permettre aux personnes étudiantes de poser des questions et de créer des liens entre personnes étudiantes et chercheures ayant des intérêts de recherche apparentés. Nous prévoyons un kiosque par regroupement, chaire ou institut.
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16 mars 2023 | Classes ouvertes du CIÉRA
Invitée : Stacy Bossum, membre de la Première Nation des Pekuakamiulnuatsh et entrepreneur autonome pour l’entreprise Uitshiten
Classe ouverte dans le cours Droit et traditions juridiques autochtones (JUR741N) donné par Doris Farget (membre régulière) et Leila Inksetter (membre régulière)
UQAM, salle W-2225
Jeudi le 16 mars 2023, de 14h à 15h30
ET dans le cours de Laurie Guimond
GEO4220 Territorialités autochtones et enjeux culturels
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9 mars 2023 | Classes ouvertes du CIÉRA
Invitée : Mylène Jaccoud, professeure à l’École de criminologie de l’Université de Montréal
Classe ouverte dans le cours Droit et traditions juridiques autochtones (JUR741N) donné par Doris Farget (membre régulière) et Leila Inksetter (membre régulière)
Lieu : UQAM, salle W-2225
Jeudi le 9 mars 2023, de 14h-15h30
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8 mars 2023 | MIDI DU CIÉRA
Négocier les règles du jeu. Les Innus, les Naskapis, les Kanak et le développement minier
Par Sabrina Bourgeois, doctorante, Université Laval
Animation : Arnaud Simard-Émond, doctorant, Université de Montréal
Les activités extractives se sont développées à un rythme sans précédent ces dernières décennies, ce qui entraine un large éventail d’impacts socio-économiques. On observe que pour les communautés, il subsiste une grande variabilité dans leur capacité à bénéficier et/ou à contrôler le développement de leurs territoires. Si, d’un côté, le développement peut être un levier afin de faciliter les négociations territoriales avec l’État, de l’autre côté, la reconnaissance de droits particuliers par l’État peut également faciliter les négociations entourant le développement. En portant notre attention sur ces négociations en territoire autochtone au Canada et en contexte coutumier en Nouvelle-Calédonie, un outre-mer français engagé dans un processus institutionnel inédit de décolonisation négociée, cette recherche doctorale explore comment différentes trajectoires d’autodétermination façonnent les relations entre les gouvernements, les entreprises minières et les communautés en contexte extractif. Cette présentation aura pour objectif de présenter les résultats préliminaires et discuter des principales analyses de la recherche doctorale.
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23 février 2023 | CAFÉ DU GRIAAC
Un exemple de dialogue des savoirs entre l’anthropologie et un peuple autochtone. La recherche chez les Maseual-Nahuas de la Sierra Norte de Puebla (1984-2022)
Invités : Pierre Beaucage et le Taller de Tradición Oral
M. Alfonso Reynoso Rábago, membre fondateur du Taller et professeur à l’Université de Guadalajara nous parlera de la formation du Taller de Tradición Oral à San Miguel Tzinacapan et de la collecte des récit cosmologiques et des contes maseual-nahuas qu’il a coordonnée.
Ensuite, M. Eleuterio Salazar Osollo, autochtone maseual, membre du Taller et enseignant à l’Institut national d’éducation des adultes (INEA), nous parlera de la recherche collective à laquelle il a participé sur les traditions historiques orales du peuple maseual-nahua.
Enfin, Pierre Beaucage (professeur émérite, département d’anthropologie, Université de Montréal) parlera de la recherche sur les savoirs botaniques et zoologiques maseual-nahuas que nous avons réalisée.
Animation : Isabelle Chrétien, doctorante, sciences des religions, UQAM
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17 février 2023 | Journée d’étude – membres réguliers GRIAAC / CIÉRA – Mtl
Rencontre des membres réguliers du GRIAAC/CIÉRA-MTL afin de discuter des enjeux concernant la demande de renouvellement de la subvention du CIÉRA au FRQSC. Cette rencontre a eu lieu à l’Université du Québec à Montréal (UQAM).
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10 février 2023 | Cercles de partage Makusham mishtashkeu (en collaboration avec le GRIAAC)
Sur Facebook Live
Dans le cadre de la série L’art observe, l’activité » Cercles de partage Makusham mishtashkeu » l’activité a été retransmise en direct sur Facebook Live grâce à un partenariat avec le GRIAAC (Groupe de recherche interdisciplinaire sur les affirmations autochtones contemporaines). Animation du cercle de partage Makusham mishtashkeu par Caroline Nepton Hotte avec Joséphine Bacon, Caroline Nepton Hotte et Sonia Robertson.
Lieu : Galerie de l’UQAM, Salon Orange, UQAM
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9 février 2023 | SOIRÉE de réflexions étudiantes – GRIAAC / CIÉRA – MTL
Une soirée de réflexions étudiante a eu lieu le jeudi 9 février de 16h à 20h afin de discuter avec les étudiant.es membres de leurs réflexions, suggestions et questionnement concernant le centre. Les discussions ont été stimulées par les trois questions suivantes :
– Quels sont vos attentes et/ou besoins vis-à-vis le CIÉRA-MTL ?
– Qu’est-ce que le CIÉRA-MTL peut faire pour vous ?
– Dans quelles sortes d’activités auriez-vous envie de vous impliquer au sein du CIÉRA-MTL?
Les coordonnateurs étudiants, Isabelle Chrétien et Arnaud Simard-Émond ont recueilli les idées des étudiants·es. Les réponses ont été classées en trois catégories selon une échelle d’importance – de priorité – pour les étudiants·es et présentées aux membres de l’équipe de coordination du centre.
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26 janvier 2023 | CAFÉ DU GRIAAC
« Résurgences et insurgences devant l’Anthropocène. Sur quelques relations de correspondance entre les affirmations autochtones et l’écologie politique »
Invité : Jean-Louis Tornatore est anthropologue, professeur à l’université de Bourgogne. Ses travaux portent sur la critique de la raison patrimoniale et les conditions de possibilité d’une écologie des savoirs.
Animation : Isabelle Chrétien, doctorante, sciences des religions, UQAM
Dans quelle mesure le thème de la résurgence permet-il de penser la relation entre les philosophies autochtones et les courants en France de l’écologie politique, fortement influencés par le tournant ontologique en anthropologie, la philosophie du vivant et le « compositionnisme » latourien ? Je voudrais aborder cette question sous l’angle des correspondances (Ingold) ou des résonances (Rosa) qu’impliquerait cette relation.
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19 janvier au 13 avril 2023 | Cycle de conférences « Littératures Inuites des Premières Nations » – Imaginaire Nord (en collaboration avec le GRIAAC)
Ce cycle de conférences est organisé par Daniel Chartier et le Laboratoire international de recherche sur l’imaginaire du Nord, de l’hiver et de l’Arctique à l’Université du Québec à Montréal, avec le soutien du Fonds pour l’histoire du Canada du Ministère du Patrimoine, du Conseil de recherche en Sciences humaines, de la Fondation de l’UQAM et d’Énergir. Il s’inscrit dans le cadre des activités du Centre de recherche interuniversitaire sur la littérature et la culture québécoises (le CRILCQ) et du Groupe de recherche interdisciplinaire sur les affirmations autochtones contemporaines (le GRIAAC).
Les conférences auront lieu en la salle PK-R250 du Pavillon Président-Kennedy de l’Université du Québec à Montréal, au métro Place des Arts, dans la limite des places disponibles.
Le jeudi 19 janvier 2023 à 10h30
Isabelle St-Amand : Les méthodologies des études littéraires autochtones
Le jeudi 26 janvier 2023 à 10h30
Elizabeth Caron : Décoloniser par l’intime : L’œuvre de Marie-Andrée Gill
Le jeudi 2 février 2023 à 9h30
Louis-Karl Picard-Sioui (Wendake) : La poésie huronne-wendate et la mise en valeur des littératures des Premières Nations
Le jeudi 9 février 2023 à 9h30
Myriam St-Gelais : L’histoire de la littérature innue
Le jeudi 16 février 2023 à 9h30
Nelly Duvicq (Ivujivik) : L’histoire de la littérature inuite du Nunavik
Le jeudi 30 mars 2023 à 9h30
Véronique Basile Hébert (Wemotaci) : La théâtralité de la langue atikamekw
Le jeudi 6 avril 2023 à 10h30
Lucien-Laurent Clercq : Une autre autochtonie littéraire venue du Japon : la littérature aïnoue
Le jeudi 13 avril 2023 à 9h30
Eang-Nay Theam : Décoloniser l’enseignement de la littérature au collégial
2022
9 décembre 2022 | Lancement du premier numéro de Revue d’études autochtones « Le rapatriement et ses multiples dimensions relationnelles »
Sous la direction de : Carole Delamour (membre post-doctorante) (vol 51, no1, 2021-22)
Discussions et échanges avec des auteurs et autrices du premier numéro de Revue d’études autochtones (anciennement Recherches amérindiennes au Québec) qui a été dirigé par Carole Delamour (chercheuse au Musée d’histoire naturelle, Paris et ancienne stagiaire postdoctorale au CIÉRA).
Cette activité sera réalisée en visioconférence ZOOM.
Parmi les personnes invitées : Edgar Blanchet, Carole Delamour, Marie-Pier Fullum-Lavery, Julie Graff, Ingrid Hall, Laurent Jérôme, Violette Loget, Gabrielle Paul, Marie-Paule Robitaille et Bradley Wiseman
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8 décembre 2022 | MIDI du CIÉRA
« Au-delà du plagiat et de la référence : Les pratiques de citation dans la reconnaissance des réseaux et des savoirs qui façonnent nos recherches »
Par : Étienne Levac, étudiant à la maîtrise en sciences des religions
Animation : Arnaud Simard- Émond, doctorant, UdeM
L’acte de citer est peut-être l’élément le plus commun du monde académique. Cette exigence est souvent associée à la rigueur et à la crédibilité des travaux de recherche dans la mobilisation d’une autorité considérée compétente. Cependant, cet impératif de citer des autorités considérées compétentes a longtemps omis les dynamiques de pouvoir intrinsèque à qui l’on reconnaît une expertise.
La présentation portera sur différentes interrogations entourant les pratiques de citation dans le monde académique et en études autochtones plus spécifiquement. Comment citer les savoirs autochtones auxquels nous nous référons ? Comment rendre compte des discussions informelles qui nourrissent nos processus de recherche ? Comment signifier l’écologie des relations académiques et humaines dans lesquels nous nous inscrivons et celle que nous omettons ?
À l’orée d’un approfondissement méthodologique et une introspection sur nos relations en recherche, cette présentation servira notamment à faire rayonner les considérations sur le sujet par Sara Ahmed (2017), Hana Burgess, Donna Cormack, Papaarangi Reid (2021), Sarah Hunt, Kyle Powys Whyte (Potawatomi) (2018), Jane Anderson, Kimberly Christen (2019) et Bronwen McKie (2020).
Les personnes participantes seront d’ailleurs invitées, si elles le souhaitent, à partager les espaces informels et inédits dans lesquels leurs réflexions ont fleuri afin d’exposer que les connaissances sont à plus d’endroits qu’on ne le pense.
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5 décembre 2022 | Demi-journée d’études des membres réguliers du GRIAAC / CIÉRA – Mtl
Rencontre des membres réguliers du GRIAAC/CIÉRA-MTL afin de :
• permettre aux membres de présenter leurs projets de recherche en lien avec les axes du centre de recherche (nous reviendrons avec des indications plus précises quant au format et à la durée de la présentation une fois vos confirmations reçues)
• amorcer une réflexion sur la place du CIÉRA-MTL au sein du regroupement stratégique;
• renforcer les synergies et les dynamiques entre les membres au sein du CIÉRA-MTL afin de pouvoir jeter les bases sur lesquelles appuyer la demande de renouvellement du regroupement stratégique auprès du FRQSC en novembre 2023
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23 novembre 2022 | Cinéclub du CIÉRA – film Vacarme de Neegan Sioui
Invité : Neegan Sioui – artiste, réalisateur, conteur et artiste d’effets visuels basé à Montréal.
Animation : Jean-Philippe Uzel (membre du GRIAAC/CIÉRA-MTL et de l’équipe Des nouveaux usages des collections dans les musées d’art (Partenariat CRSH) et professeur d’histoire de l’art à l’Université du Québec à Montréal.
La table ronde qui suivra ne portera pas uniquement sur la thématique elle-même du film, mais aussi sur le décloisonnement des parcours des étudiant.e.s et de professionnel.le.s autochtones dans le milieu des arts.
Très jeune, Neegan Sioui imaginait et racontait des histoires en utilisant différents supports. Plus tard, après avoir exploré l’hémisphère sud, fait du sac à dos et capturé son voyage avec un petit appareil photo, il a commencé à étudier le monde créatif derrière le cinéma à l’Université Laval à Québec et à l’école Gnomon à Los Angeles. Il a créé, entres autres, une web série ayant pour titre Ahchiouta’a (2019) (qui a reçu le soutien d’APTN et TV5). Cette série donne vie à des légendes wendats.
Paru en 2020, Vacarme est son premier long métrage (coécrit avec Jonathan Lemire).
SYNOPSIS du film : Abandonnée par sa mère dans un foyer de groupe de la DPJ, Émilie (13 ans) tente de fuir sa nouvelle réalité. Influencée par les personnes qu’elle croise dans son escapade, sa lueur d’espoir réside dans l’apprentissage d’un instrument de musique.
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17 novembre 2022 | Les 5 à 7 en muséo 2022-2023 (en partenariat avec le GRIAAC)
Les Cycles supérieurs en muséologie de l’UQAM ont le plaisir de vous inviter à la première rencontre du cycle de conférences Les 5 à 7 en muséo 2022-2023.
Nous accueillerons Laura Peers, Responsable des projets d’exposition au Musée canadien du canot, le jeudi 17 novembre à 17hpour une conférence intitulée « Going home: visits, relationships, and forms of repair ».
Cette rencontre, organisée en partenariat avec le GRIAAC et le LANÉHAQ, aura lieu au local R-4150 au Pavillon des Sciences de la gestion (R) à l’UQAM, 315, rue Sainte-Catherine Est.
Les 5 à 7 en muséo est un cycle de conférences durant l’année universitaire, organisé par les Cycles supérieurs en muséologie de l’UQAM, à l’occasion duquel des professionnel.les, chercheurs.es et expert.es en muséologie et en patrimoine sont invité.es à nous faire part de leur expérience et/ou de leur recherche. La rencontre est suivie d’un moment d’échange informel autour d’un vin de l’amitié.
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15 novembre 2022 | Classe ouverte du CIÉRA «Les wampums comme biens d’échange et protocoles diplomatiques»
Invité : Jonathan Lainey
Conférence avec Jonathan Lainey, Conservateur, Cultures autochtones au Musée McCord, titulaire d’une maîtrise en histoire de l’Université Laval et fier membre de la Nation Huronne-Wendat de Wendake –
Dans le cadre du cours Droit, peuples autochtones et État canadien (JUR6541) donné par Doris Farget, membre régulière du GRIAAC et professeure au département des sciences juridiques, UQAM
Lieu : UQAM, salle V-2650
Horaire : Mardi, 15 novembre 2022, de 11h à 12h30
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26 octobre 2022 | MIDI du CIÉRA
«Les Innus et leurs chiens : (Ethno-)Histoire d’un peuple nomade sédentarisé. Retour de terrain ethnographique»
Par Pierre-Luc Bélanger, étudiant à la maîtrise en anthropologie (UdeM), membre du GRIAAC/CIÉRA-MTL
Animation : Arnaud Simard-Émond, doctorant, UdeM
Malgré leur forte présence au quotidien, les chiens retrouvés en contexte autochtone ont longtemps été négligés par les chercheurs.euses. Ainsi, peu d’études se sont intéressées aux impacts de la sédentarisation forcée sur les relations des communautés innues avec leurs chiens. Ce processus colonial étant pratiquement achevé chez les Innus, on sait que leur rapport au territoire et leur mode de cadre urbain et le nomadisme de jadis. De nos jours, les communautés innues sont aux prises avec des problèmes de cohabitation humain-chien (surpopulation canine, morsures, maladies zoonotiques, peur des chiens, etc.). Ce faisant, les chiens sont considérés comme errants et nuisibles pour des raisons de santé et de sécurité publique.
Dans ces circonstances, mon projet de recherche est consacré à l’étude de la place contemporaine du chien en contexte innu. Les objectifs de mon étude sont de décrire les rapports que les Innus entretenaient avec les chiens avant la sédentarisation (1), puis de réfléchir sur les impacts que la sédentarisation a eus sur ces rapports tels qu’ils se construisent aujourd’hui (2).
Cette présentation rendra compte de mon expérience ethnographique menée à l’été 2022 en compagnie de mes collaborateurs.trices innus.es et leurs chiens. En présentant les approches mobilisées pour mener l’enquête de terrain et appréhender le vécu de mes hôtes, je tenterai d’expliquer la pertinence anthropologique d’étudier le chien au sein d’une population autochtone, en l’occurrence, chez les Innus.
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17 octobre 2022 (lancement) | MOOC – Ohtehra’, l’art autochtone aujourd’hui
Un nouveau cours en ligne gratuit et accessible au grand public propose une lecture inédite de l’art autochtone du Québec et du Canada. Ohtehra’, l’art autochtone aujourd’hui s’appuie sur des œuvres et objets issus des collections d’art moderne et contemporain du Musée des beaux-arts de Montréal (MBAM). Issu d’une collaboration entre le département d’histoire de l’art de l’UQAM et le Service de la conservation du MBAM, ce cours sans frontières sera disponible sur la plateforme FUN (France université numérique). Offerte du 17 octobre 2022 jusqu’au 16 octobre 2023, cette formation en ligne et ouverte à tout le monde (MOOC) a été suivie par plus 5839 personnes provenant de 87 pays (au 31 mai 2023). Avec plus de 29 000 visiteurs, le site Internet sera disponible jusqu’au 31 décembre 2024.
Le MOOC Ohtehra’, l’art autochtone aujourd’hui fait découvrir la vitalité de l’art et de la culture des Premiers Peuples à travers les œuvres des collections du Musée des beaux-arts de Montréal. D’une durée de 21 heures, ce cours offre un regard unique sur l’art et la culture autochtone d’aujourd’hui, celui des Autochtones eux-mêmes.
Plus d’une vingtaine de personnalités autochtones (artistes, historiens et historiennes de l’art, conservateurs et conservatrices de musée) vous expliqueront en quoi l’art autochtone d’aujourd’hui dialogue avec les grands courants de l’art moderne et contemporain, mais s’en distingue aussi sur des points essentiels. Ils vont parleront également des lois coloniales qui ont cherché à éradiquer leur culture et la façon dont ils ont résisté, artistiquement et politiquement, à cette assimilation forcée.
Composé de sept modules thématiques, le cours contient de nombreuses capsules vidéo qui racontent l’histoire de la production, de la diffusion et de la signification des objets et des œuvres présents dans les collections du MBAM. Il intègre notamment des entrevues filmées avec les artistes Shuvinai Ashoona, Rebecca Belmore, Hannah Claus, David Garneau, Meryl McMaster, Kent Monkman, Nadia Myre, Alanis Obomsawin, Meky Ottawa, Ooloosie Saila, Niap (Nancy Saunders), Michel Savard, Ningiukulu Teevee et Barbara-Ann Watso ; les historiennes de l’art Caroline Nepton Hotte (membre régulière du GRIAAC/CIÉRA-MTL, UQAM) et Carmen Robertson ; ainsi que le conservateur et la conservatrice autochtones Jonathan Lainey (membre du GRIAAAC/CIÉRA-MTL. Musée McCord Stewart) et Sylvie Paré.
L’équipe pédagogique est composée de Lisa Qiluqqi Koperqualuk (Inuit), conservatrice-médiatrice en art inuit, MBAM; Guy Sioui Durand (Wendat), sociologue, critique d’art, commissaire indépendant et professeur à l’Institution KIUNA et à l’UQAM; Jean-Philippe Uzel (membre régulier du GRIAAC), Dominic Hardy (membre régulier du GRIAAC) et Édith-Anne Pageot (membre régulière du GRIAAC), tous trois du département d’histoire de l’art de l’UQAM; ainsi que Mary-Dailey Desmarais, Jacques Des Rochers et Iris Amizlev du Musée des beaux-arts de Montréal.
Le mot art n’existe pas dans les langues autochtones. Le titre du cours, Othehra’, prend source dans un concept huron-iroquois selon lequel les idées sont indissociables du monde sacré, mais aussi des imaginaires qui prennent forme. La pierre de fée (une petite pierre grise aux formes naturellement arrondies typique du nord québécois) lui sert d’identité visuelle. Pour les Autochtones, elle signifie l’émerveillement et la libération des pensées.
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13 octobre 2022 | Déambulation dans Tio’tia:ke / Moonyang / Montréal
Déambulatoire participatif et créatif dans un Montréal autochtone d’hier à aujourd’hui en compagnie de Doris Farget (membre régulière), Mélanie Chaplier (membre régulière), Christian Gates St-Pierre (membre régulier). Découvrez les origines autochtones de Montréal.
Apportez vos carnets de notes, appareils photos, crayons et venez vivre une expérience de déambulation collective, participative et créative ! Munissez-vous de bonnes chaussures et de vêtements chauds ! Apportez votre bouteille d’eau et votre boîte à lunch pour le dîner.
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28 septembre 2022 | Nulungu Research Week | Indigenous community grounded research. Perspectives from Atikamekw Youth (Manawan, Nitaskinan, Lanaudière, Québec, Canada)
Conférenciers :
Prof. Laurie Guimond (membre régulière du GRIAAC, département de géographie, UQAM), Étienne Levac (membre étudiant du GRIAAC/CIÉRA-MTL, étudiant à la maîtrise en sciences des religions), Prof. Laurent Jérôme (membre régulier du GRIAAC/CIÉRA-MTL, département des sciences des religions) & Anthony Quitich Dubé (Atikamewk Nehirowisiw)
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21 septembre 2022 | Atelier du CIÉRA – Atelier de broderie : éloignement, deuil et partage
Avec : Maude Darsigny-Trépanier (étudiante au doctorat en histoire de l’art, UQAM) et Jennifer Shennipen-Buckell (étudiante à la maîtrise en science politique et membre des Pekuakamilnuatsh)
Dans l’esprit de partage qui anime les Ateliers du CIÉRA, Maude Darsigny-Trépanier et Jennifer Buckell vous proposent de prendre par un atelier de broderie qui explore les propriétés thérapeutiques de guérison propre aux confections textiles. Longtemps mise en marge puisque pratiqué presque exclusivement par des femmes, l’usage des textiles fait de plus en plus partie des études sur le care. Ancrées dans toutes les sociétés, les pratiques textiles autochtones (broderie, perlage, quillwork, etc.) se transmettent oralement. Ces pratiques artisanales qui reflètent les cosmologies sont des vecteurs de résilience, d’inventivité et d’agentivité. Jennifer Shennipen-Buckell s’intéresse justement à cet aspect de transmission culturelle et souhaite aborder le sujet dans cet atelier ouvert à tous.tes. Allant de pair avec les recherches doctorales de Maude Darsigny-Trépanier qui portent sur la représentation des féminicides dans les médiums textiles, les participant.e.s seront invité à broder le nom d’une personne qui leur manque. Inspiré d’événements récents qui ont sans doute fait réfléchir plus d’un.e, l’éloignement et le deuil sont devenus sujet d’angoisse. Ce projet vise à explorer le potentiel agentif et thérapeutique de la confection textile.
Nous choisissons un format non académique pour faciliter le partage et le transfert des savoir-faire. L’atelier sera animé conjointement par Maude et Jennifer et le matériel sera également fourni. Si certain.e.s souhaite apporter un projet de perlage ou de broderie en cours, vous êtes les bienvenu.e.s. Aucune expérience n’est requise, apporter votre lunch et rejoignez-nous dans un espace de discussion inclusif et convivial le temps d’un atelier.
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15 septembre 2022 | Les arts au prisme de la décolonisation. De la recherche en provenance aux approches collaboratives – Université de Neuchâtel, Suisse
Dans le cadre des journées « Les arts au prisme de la décolonisation. De la recherche en provenance aux approches collaboratives » qui ont lieu les 15 et 16 septembre 2022 à Neuchâtel (Suisse), nous vous invitons à assister aux deux conférences suivantes qui sont offertes également en visioconférence :
17h00-17h30 (heure de Neuchâtel) | 11h-11h30 (heure de Montréal) Caroline Nepton Hotte– Professeure au département d’histoire de l’art, doctorante au département de sciences des religions, UQAM et membre régulière du GRIAAC/CIÉRA-MTL « Décolonisation numérique de femmes autochtones au Québec. La réalité augmentée comme stratégie d’affirmation dans l’œuvre de Sophie Kurtness »
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3 septembre 2022 | Table ronde « Art et récupération territoriale »
Exposition Vende tela, compra terra présentant le travail du collectif MAHKU (Movimento dos Artistas Huni kuin) co-commissariée par Ibã Huni kuin & Daniel Dinato à la SBC Galerie d’art contemporain.
Depuis dix ans, MAHKU, un collectif d’artistes et de chercheureuses issu.e.s du peuple Huni Kuin de la région amazonienne, protège le nixi pae en développant une pratique artistique contemporaine qui est à la fois une méthodologie de sauvegarde et de renouvellement du savoir ancestral Huni Kuin et une stratégie de récupération territoriale. L’exposition tient son nom d’une action posée par le collectif en 2014 par laquelle iels ont acquis, grâce aux profits générés par la vente d’une toile, un lot de terre au cœur duquel fut fondé le Centre Indépendant MAHKU. L’exposition présente différentes stratégies artistiques d’autonomisation culturelle, politique et écologique du collectif par le biais de toiles, d’enregistrements audiovisuels, d’objets et de documents légaux.
L’exposition ouvrira ses portes le 3 septembre 2022 à 17h30 et se terminera le 22 octobre. Dès 15h30 le 3 septembre, la table ronde Art et récupération territoriale se déroulera à la galerie en compagnie des co-commissaires Ibã Huni Kuin et Daniel Dinato, Kássia Borges, membre du collectif MAHKU, Mike Patten, artiste et commissaire de la Biennale d’art contemporain autochtone de 2022 intitulée Land Back, et Jean-Philippe Uzel, membre régulier du GRIAAC/CIÉRA-MTL et professeur en histoire de l’art à l’Université du Québec à Montréal.
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29 août au 2 septembre 2022 | COLLOQUE INTERNATIONAL « Confluences Nord / Sud : Cosmopolitiques et territorialités au Québec et en Amazonie brésilienne »
Ce colloque s’inscrit à la suite du Programme court de deuxième cycle intitulé « Aux rythmes des eaux. Anthropologie comparative des cosmologies et sociétés autochtones au Québec et en Amazonie (2018-2019), qui a permis des rencontres et des échanges entre des professeurs, des étudiants et des membres de communautés autochtones au Québec et en Amazonie Brésilienne. Il s’ancre dans une approche comparative qui vise à comprendre les ressemblances et les différences entre les cosmologies et sociétés de ces deux régions de l’autochtonie.
L’ouverture du colloque convie à une visite (sur invitation seulement) guidée et commentée de l’exposition Voix autochtones d’aujourd’hui au Musée McCord, de laquelle s’ensuivra, à l’UQAM, une table ronde (publique) sur la muséologie autochtone. Puis, une soirée culturelle et artistique soulignera le lancement du livre de retour aux collectivités du Programme court. La deuxième journée de colloque à l’UQAM propose des panels sur les réalités autochtones au Québec et au Brésil, notamment avec la participation de professeurs et étudiants des cycles supérieurs qui ont pris part au Programme court. Ensuite, le colloque sortira des sentiers traditionnels académiques et se déroulera en territoire autochtone Atikamekw (sur invitation seulement) pour ainsi impliquer les collaborateurs autochtones du Brésil et du Québec in situ et favoriser des rencontres et des échanges de savoirs autochtones. Enfin, de retour à Montréal, une table ronde permettra de faire dialoguer différentes perspectives artistiques autochtones de l’Amérique du Nord et du Sud sur les questions d’autonomie et de récupération territoriale par l’art. Le colloque conclura en beauté par le vernissage de l’exposition collective du Mouvement des artistes autochtones Huni Kuin (MAHKU) intitulée Vende tela, compra terra.
Parmi les personnes participantes :
Marwan Attalah, membre étudiant 3e cycle du GRIAAC, Université du Québec à Montréal
Marie-Pierre Bousquet, membre régulière du GRIAAC/CIÉRA-MTL, Université de Montréal
Isabelle Chrétien, membre étudiante 3e cycle du GRIAAC, Université du Québec à Montréal
Anne-Marie Colpron, membre associée du GRIAAC, Université du Québec à Montréal
Julio Costa, Université de Montréal
Beatriz De Almeida Matos, Universidade Federal do Para
Daniel Dinato, membre étudiant 3e cycle du GRIAAC, Université du Québec à Montréal
Marie-Charlotte Franco, stagiaire postdoctorale au CIÉRA
Nicolas Houde, membre régulier du GRIAAC, Université du Québec à Montréal
Laurent Jérôme, membre régulier du GRIAAC, Université du Québec à Montréal
Élisabeth Kaine†, Université du Québec à Chicoutimi
Jonathan Lainey, Musée McCord Stewart
Étienne Levac, membre étudiant 2e cycle du GRIAAC, Université du Québec à Montréal
Francis Lévesque, membre régulier du CIÉRA, Université du Québec en Abitibi-Témiscamingue
Julia Otero, Universidade Federal do Para
Manoel Ribeoro de Moraes Jr., Universidade do Estado do Para
Leonardo Silveira, Universidade do Estado do Para
Émilie Stoll, Laboratoire caribéen de sciences sociales, Université des Antilles
Jean-Philippe Uzel, membre régulier du GRIAAC, Université du Québec à Montréal
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12 avril 2022 | Midi du CIÉRA
« Quieren silenciarnos… ¡incluso después de nuestra muerte! » [« Ils veulent nous faire taire… même après notre mort ! »]
Les marquages funéraires mapuche comme enjeux de résistances et de (ré)affirmation identitaire (Araucanie, Chili)
Par Camille Varnier, Postdoctorante à ERCA (UQAM) et membre du GRIAAC/CIÉRA-MTL
Animation : Arnaud Simard-Émond, doctorant, UdeM
À travers une étude de la diversité des cimetières dans la région d’Araucanie au Sud du Chili et des logiques d’appropriation différenciées de ces espaces funéraires, cette communication propose une réflexion scalaire des processus de résistances identitaires mapuche et des multiples formes de revendications, individuelles et collectives, qui s’expriment après leurs morts, sur leurs tombes. Dans un contexte social et politique divisé où les Mapuche, principal peuple autochtone du pays, sont aujourd’hui encore largement marginalisés et discriminés sur ce qui reste de leur territoire ancestral – le Wallmapu –, l’accent est mis sur la place qu’ils occupent dans ces cimetières et sur la visibilité de leurs marquages symboliques, depuis l’échelle de Temuco, jusqu’à celle des communautés rurales des communes de Galvarino, Chol-Chol ou encore d’Ercilla, afin d’interroger et de comparer les différentes formes de résistances à des échelles variées. En effet, bien que les Mapuche soient présents en ville, les mouvements de lutte pour la défense de leur culture et de leur territoire s’organisent avant tout au sein des zones les plus reculées et moins denses de l’Araucanie.
8 avril 2022 | Atelier du GRIAAC/CIÉRA-MTL
« Faire ensemble » : Réfléchir collectivement à la décolonisation
Question : Qu’est-ce que la décolonisation de l’enseignement ? Objectif : Mieux comprendre la décolonisation des pratiques d’enseignement tant dans leur forme que dans leurs contenus.
Invité : Jocelyn Sioui (marionnettiste, comédien et dramaturge huron-wendat)
30 mars 2022 | Midi du CIÉRA
L’expérience des enseignants d’histoire au secondaire concernant la transmission de l’histoire des peuples autochtones au Québec, en contexte postcolonial : Résultats préliminaires
Par Johanna Nouchi, membre étudiant 3e cycle du GRIAAC/CIÉRA-MTL, psychologie communautaire, UQAM
Animation : Arnaud Simard-Émond, membre étudiant du CIÉRA-MTL, UdeM
Cette présentation propose une discussion sur les résultats préliminaires d’une recherche doctorale concernant l’expérience de douze enseignants d’histoire au secondaire. Les résultats préliminaires suggèrent une transmission partielle, fragmentée et stéréotypée de l’histoire des peuples autochtones. De plus, les difficultés du milieu de l’éducation et l’absence physique d’élèves et enseignants autochtones permettent difficilement de considérer cette transmission comme prioritaire en présence des urgences du milieu pour les enseignants allochtones.
23 mars 2022 | Atelier du GRIAAC
Santé autochtone et médecine coloniale au Québec : une histoire en chantier
Avec Mathieu Arsenault, professeur adjoint, département d’histoire, Université de Montréal
Animation : Isabelle Chrétien, membre étudiante 3e cycle du GRIAAC, Université du Québec à Montréal
De la seconde moitié du XVIIIe siècle jusqu’au début du XXe siècle, la transformation du rapport de l’État, des professionnels de la santé, et des communautés autochtones à la médecine coloniale révèle une dynamique complexe qui demeure largement inexplorée. Dès la fin du XIXe siècle, le mouvement hygiéniste et la lutte contre la tuberculose vont accélérer le déploiement de ce système colonial à travers le développement de politiques de santé publique par les municipalités, les médecins, le département des Affaires indiennes et le gouvernement provincial.
Mathieu Arsenault est professeur adjoint au département d’histoire de l’Université de Montréal. Il est spécialiste de l’histoire québécoise et canadienne aux XIXe et XXe siècles. Ses recherches portent sur l’activisme politique autochtone, les relations avec l’État et la construction de l’État colonial en Amérique du Nord britannique au milieu du XIXe siècle.
11 mars 2022 | Atelier du CIÉRA
« Faire ensemble » : Réfléchir collectivement à la décolonisation
Question : quelles sont les perspectives autochtones sur la décolonisation ? Objectifs : mieux comprendre les perspectives autochtones sur la décolonisation
Invité : Médérik Sioui (historien et membre de la Nation huronne-wendat)
23 février 2022 – Café du GRIAAC (en anglais)
System, Order, Culture and Tradition : Framing Indigenous Law
Avec Aaron Mills, Professeur, Faculté de droit, Université McGill et titulaire de Canada Research Chair in Indigenous Constitutionalism and Philosophy
Animation : Isabelle Chrétien, doctorante, département de sciences des religions, UQAM
What makes indigenous law, indigenous law? I begin with the proposition that any answer to this question must engage with the wider legal context that animates, sustains and especially, justifies indigenous law. Aaron Mills (JD Toronto, LLM Yale, PhD UVic) is an Anishinaabe from Couchiching First Nation in Treaty #3 Territory. He has spent much of the last 13 years learning about Anishinaabe law in Anishinaabe communities, on the land, and in academia. His work is about revitalizing indigenous law, renewal of treaty, and re-centring Earth in indigenous-Canada relationships.
16 février 2022 | Midi du CIÉRA
« Des histoires à raconter d’Ani Kuni à Kiuna » : Les mémoires graphiques en tant qu’outils de rencontre réflexive et relationnelle avec les réalités autochtones et allochtones du Québec
Par Emanuelle Dufour, Ph.D. et postdoctorante au CIÉRA, 2022-3023
Animation : Arnaud Simard-Émond, doctorant, UdeM
Emanuelle Dufour nous propose un aperçu de ses travaux de recherche-création doctorale qui avait pour but d’explorer le potentiel de l’inclusion du support graphique au sein la recherche portant sur le phénomène de (non-)rencontre entre les nations du territoire devenu québécois. Son projet, qu’elle nous présentera, s’articule autour d’un projet de bande dessinée réflexive et conversationnelle à laquelle a contribué près d’une cinquantaine de personnes autochtones et allochtones.
11 février 2022 | Atelier du CIÉRA
« Faire ensemble » : Réfléchir collectivement à la décolonisation
Thème : La notion de décolonisation des institutions. Objectif : Mieux comprendre ce que signifie la notion de décolonisation
Invité : Martin Papillon (professeur, département de science politique, UdeM)
10 février 2022 | Atelier du GRIAAC
Défis chercheurs/experts et gouvernement (activité réservée aux membres)
Cet atelier du GRIAAC porte autour du rôle, des intérêts et des défis qui se présentent aux chercheurs qui collaborent à titre d’experts avec les gouvernements provinciaux ou fédéraux quant aux différents enjeux autochtones.
Leila Inksetter (membre régulière du GRIAAC et professeure, département de sociologie, Université du Québec à Montréal), Mathieu Arsenault (membre régulier du GRIAAC/CIÉRA-MTL et professeur adjoint, département d’histoire, Université de Montréal), Claude Gélinas (membre régulier du CIÉRA-MTL et professeur titulaire, département de philosophie et d’éthique appliquée Université de Sherbrooke) et Denys Delâge (membre émérite du CIÉRA et professeur émérite, département de sociologie, Université Laval) ont présenté et discuté de leur collaboration avec les gouvernements. Ils ont fait part des défis qu’ils ou elles ont rencontré.
Les présentations des panélistes ont été suivies d’une période de discussion avec Jacques Leroux (membre associée du CIÉRA-MTL, département d’anthropologie, Université de Montréal) et Alain Beaulieu (membre régulier du GRIAAC et professeur, département d’histoire, Université du Québec à Montréal)
27 janvier 2022 | Café du GRIAAC
Ascendance détournée : Quand les Blancs revendiquent une identité autochtone
Avec Darryl Leroux, professeur, département de justice sociale et des études communautaires, Université Saint Mary’s
Animation : Isabelle Chrétien, doctorante UQAM
Darryl Leroux est professeur agrégé au département de justice sociale et des études communautaires à l’Université Saint Mary’s à Kjipuktuk (Halifax, N-É). M. Leroux vient parler de la revendication d’une identité autochtone par des « Blancs », le sujet de son plus récent llivre. Il codirige présentement (avec Nawel Hamidi et Pierrot Ross-Tremblay) un numéro spécial sur l’auto-autochtonisation pour Revue d’études autochtones (anciennement Recherches amérindiennes au Québec). Son livre, Ascendance détournée : Quand les Blancs revendiquent une identité autochtone (Prise de parole, titre provisoire), paraîtra en mai 2022. Cette activité a attiré une centaine de personnes participantes issues des milieux académiques, politiques et du grand public, tant autochtones qu’allochtones.
20 janvier 2022 –| Midi du CIÉRA
Pèlerinages, religion vécue et catholicisme populaire : Une étude comparative entre Sainte-Anne-de-Beaupré (Québec) et le Círio de Nazaré (Brésil)
Par Maria de Lurdes S. Rita, membre étudiante au 3e cycle du GRIAAC/CIÉRA-MTL, département de sciences des religions, UQAM
Animation : Arnaud Simard-Émond, doctorant, UdeM
Les pèlerinages font partie de la tradition de nombreux peuples et religions depuis des milliers de siècles et sont de plus en plus considérés comme des expressions culturelles, religieuses et identitaires des sociétés dans lesquelles ils sont enracinés. Le mémoire de maîtrise de la conférencière est étude comparative entre deux pèlerinages catholiques : à Sainte-Anne-de- Beaupré au Québec et au Círio de Nazaré en Amazonie brésilienne. À travers le regard de deux femmes dont les traditions nous mènent vers un contexte non occidental et dans les peuples autochtones et afro-brésiliens, notre objectif est de comprendre comment ces pèlerinages sont devenus une partie de leurs identités dans des contextes sociaux fortement marqués par le colonialisme et l’évangélisation. Pour remplir cet objectif, une méthodologie a été mise en place afin de documenter les expériences des pèlerinages sous tous leurs aspects: religieux, social, culturel et du point de vue des pèlerines elles-mêmes. Dans cette e recherche, le religieux est vu non comme une expression intellectuelle, théorique ou appartenant à un groupe, mais comme une pratique concrète du quotidien. C’est pourquoi des concepts tels que la religion vécue et le catholicisme populaire seront développés afin de couvrir toutes les dimensions des expériences religieuses telles que vécues par les pèlerins.
14 janvier 2022 | Atelier du GRIAAC/CIÉRA-MTL
« Faire ensemble » : Réfléchir collectivement à la décolonisation
Pendant la session de l’automne 2021, le CIÉRA-Montréal a mené une réflexion concernant les activités à imaginer pour renforcer les synergies et entretenir des collaborations stimulantes entre ses membres. L’idée a émergé de se rassembler autour du sujet de la décolonisation du milieu académique comme un questionnement central des activités du centre. Un comité a été créé pour proposer une formule pour les rencontres ultérieures. Ces rencontres réservées aux membres, professeur.e.s, étudiant.e.s et collaborateurs.trices du centre visent à ouvrir un espace collégial de réflexion et de pratique parmi les membres.
Thème : l’histoire de la notion de décolonisation. Objectif : Mieux comprendre la notion de décolonisation et son émergence dans l’histoire contemporaine
2021
10 décembre 2021 – Atelier du GRIAAC
L’autochtonisation des contenus pédagogiques
Avec Dominic Hardy (membre régulier du GRIAAC et professeur au département d’histoire de l’art, UQAM), Annette de Stecher (professeure, Art and Art History, University of Colorado Boulder) et Shawn-Renée Hordyk (membre régulière du GRIAAC et professeure en travail social, UQAM)
Animation : Isabelle Chrétien, doctorante, UQAM
Présentation et table ronde portant sur différentes perspectives pédagogiques et transformations amorcées au regard de l’autochtonisation des contenus pédagogiques, suivi d’un échange et de questions entre les participants et participantes et le public.
6 décembre 2021 – Midi du CIÉRA
Chasser à nutshimit : cosmologie et perception de l’environnement chez les chasseurs innus
Par Émile Duchesne, étudiant au doctorat, département d’anthropologie, UdeM
Animation : Arnaud Simard-Émond, doctorant, UdeM
Lorsqu’ils sont à la recherche de gibier, les chasseurs innus de Unamen Shipu sont attentifs aux multiples signes discrets qui témoignent de la présence ou du passage des animaux. Ces signes – qui peuvent être perçus par différentes expériences sensorielles comme l’odorat, la vue, l’ouïe, le toucher, etc. – représentent des microtransitions dans l’environnement forestier. Dans cette présentation, il sera question de catégoriser la perception des chasseurs innus à l’aide de deux concepts : la forme et le chromatisme. Plus fondamentalement, la présentation cherchera à comprendre la chasse de sa manifestation la plus concrète – l’engagement perceptuel – jusqu’à son implication la plus abstraite – l’organisation du cosmos.
17 novembre 2021 – Midi du CIÉRA
Droits autochtones en Guyane, une analyse par la dépendance au sentier
Par Charline Stiefvater, politologue
Animation : Isabelle Chrétien, doctorante, UQAM
17 novembre 2021, 12h | Visioconférence ZOOM
L’État français peine à reconnaitre la notion de peuples autochtones (préférant la dénomination populations autochtones), jugée incompatible avec les principes constitutionnels d’égalité et d’indivisibilité. De ce fait, la France refuse dans sa législation de différencier le peuple français et les peuples autochtones des territoires ultramarins, malgré son appui favorable à la Déclaration des Nations unies sur les droits des peuples autochtones en 2007. Nous pensons que les arguments juridiques avancés par les représentants de l’État sont une façade et qu’il s’agirait en réalité d’ambition politique teintée d’une certaine idéologie. Notre objectif est alors de comprendre pourquoi l’État tente de maintenir le statu quo des droits autochtones. Ce travail de recherche s’appuie sur le cas de la Guyane, où six peuples autochtones sont présents sur le territoire. La recherche s’inscrit dans l’institutionnalisme historique, et plus particulièrement, elle mobilise le concept de dépendance au sentier. Cette notion permet de développer l’idée que les politiques actuelles sont assujetties à l’héritage des politiques antérieures et d’observer ou non leurs influences sur les enjeux actuels. Nous avons émis l’hypothèse que les politiques envers les peuples autochtones de Guyane seraient héritées de l’idéologie coloniale et cette dernière serait toujours en action actuellement, c’est pourquoi il en résulterait une stagnation des droits autochtones.
16 novembre 2021 – Demi-journée d’étude du GRIAAC/CIÉRA-MTL (activité réservée aux membres réguliers)
Cette rencontre, réservée aux membres réguliers du centre, avait comme objectif de générer des collaborations entre chercheur.ses. La formule envisagée était la suivante : une première partie dédiée à de brèves présentations par les chercheurs de leurs projets de recherche, une deuxième partie en sous-groupe pour déterminer des axes communs de travail, puis une troisième partie en grand groupe pour partager les réflexions des sous-groupes.
Lors de la demi-journée d’étude du GRIAAC/CIÉRA-MTL, les onze membres réguliers présents ont convenu de la publication d’un ouvrage collectif faisant la synthèse de questions didactique concernant différents enjeux propres aux disciplines et expertises qui cohabitent au sein du GRIAAC/CIÉRA-MTL. La formule « articles courts d’environ 10 pages » a été retenue. L’ouvrage s’adresserait d’abord aux étudiant.e.s des premiers cycles et au grand public. Il inclura aussi des auteurs et autrices autochtones.
11 novembre 2021 – Cinéclub du CIÉRA
Mononk Jules de Jocelyn Sioui
Avec Jocelyn Sioui, marionnettiste, comédien et dramaturge huron-wendat
Animation : Isabelle Chrétien, doctorante, UQAM
Mononk Jules – la pièce de théâtre
Spectacle de théâtre documentaire et essai littéraire, Mononk Jules recolle une partie des morceaux de l’histoire méconnue des autochtones, celle qui n’a jamais été enseignée. Jocelyn Sioui tire sur les fils du récit de Jules Sioui, son grand-oncle, l’un des plus grands héros autochtones du XXe siècle, qui a chuté dans un énorme trou de mémoire. Son combat le mènera jusqu’au sacrifice : une grève de la faim dont le but est l’indépendance des autochtones. Entouré d’écrans et de maquettes animées, Jocelyn Sioui nous emporte dans une boîte d’archives d’où l’on ressort changé·e·s.
Créateur et rassembleur, Jocelyn Sioui est membre fondateur de la bande de théâtre Belzébrute. Auteur-concepteur-interprète de Shavirez, le tsigane des mers (2008), Manga (2011) et de Mr P. (2013), ses œuvres ont pu être appréciées un peu partout au Canada et en France. L’originalité de sa démarche lui a valu de nombreuses distinctions, dont le grand prix du jury au OFF/Festival Mondial des Théâtres de Marionnettes de Charleville-Mézière lors du passage de Shavirez en 2013. En plus d’être marionnettiste, comédien et auteur, Jocelyn est fondateur et directeur du OUF! Festival Off Casteliers, un festival dédié aux arts de la marionnette qui est devenu le plus grand rassemblement de marionnettistes au Canada. Il est l’un des très rares marionnettistes autochtones au Québec.
26 octobre 2021 – Midi des Nations
Mamu Uitsheutun/Maamuu Wiicheutuwin : Accord entre la nation des Pekuakamiulnuatsh et la nation crie d’Eeyou Istchee
Animateur : Robert Lanari, Président, Société Recherches amérindiennes au Québec
Invitée et invité : Tina Petawabano (Directrice des relations fédérales et autochtones. Ambassade de la Nation Crie, Ottawa), Carl Cleary (direction générale par intérim, Directeur aux relations gouvernementales et stratégiques, Bureau de soutien politique, Pekuakamiulnuatsh Takuhikan). Intervenante et Intervenant : Doris Farget (Professeure, département de sciences juridiques, UQAM et directrice par Intérim du GRIAAC/CIÉRA-MTL), Simon Dabin (doctorant en science politique, Université de Montréal / postdoctorant au CIÉRA, UQAM) et membre du CRIDAQ.
7 octobre 2021 – Atelier du GRIAAC
Création d’un dictionnaire pour une langue autochtone de l’Arctique : le cas de l’inuinnaqtun
Avec Richard Compton, membre régulier du GRIAAC/CIÉRA-MTL et professeur au département de linguistique, UQAM
Animation : Isabelle Chrétien, doctorante, UQAM
Cette conférence présente une collaboration pluriannuelle entre Emily Kudlak – une professionnelle langagière d’une communauté autochtone – et Richard Compton – un linguiste universitaire – pour créer un nouveau dictionnaire de l’inuinnaqtun, un dialecte de la langue inuite parlé dans l’ouest de l’Arctique canadien.
Cette présentation offre une étude de cas sur la création d’un dictionnaire pour une langue à faibles ressources en utilisant des matériaux de dialectes voisins comme point de départ.
17 septembre 2021 – Midi du CIÉRA
L’approche de justice sociale par la Cour Suprême indienne dans la judiciarisation des droits fonciers Adivasi
Par Khadiatou Sarr, étudiante au doctorat, département de science juridique, UQAM
Animation : Laurence Hamel-Charest, doctorante, UdeM
Les Adivasis aujourd’hui sont l’une des catégories les plus vulnérables au sein de la fédération indienne. Pourtant la constitution indienne de 1950, à aménager des droits différenciés ou actions positives pour corriger les injustices historiques qu’on subit les Adivasis notamment pendant la colonisation britannique. Parmi ces droits spécifiques on retrouve les droits fonciers, qui sont vitaux pour les Adivasis car la terre est non seulement la source la plus importante de leurs moyens de subsistance, mais elle est également au cœur de leur identité communautaire, de leur histoire et de leur culture. Cependant, malgré les dispositions constitutionnelles et législatives, les Adivasis connaissent encore l’aliénation de leurs terres (forêts, terrains agricoles) et des déplacements forcés. Face à cette précarité juridique, les Adivasis vont adopter comme nouvelle stratégie de résistance contre la violation et l’aliénation de leurs terres : la judiciarisation de leurs droits fonciers devant la Cour suprême indienne. Dans le cadre de cette présentation, je vais m’intéresser à la mobilisation de la justice sociale de la Cour suprême indienne dans la judiciarisation des droits fonciers des Adivasis.
15 mars 2021 – Classe ouverte
Les conceptions du patrimoine chez les Iyiyiwch (Cris du Québec)
Conférence de Paul Wattez
Disponible sur internet
Dans le cadre d’une classe ouverte du séminaire « Autochtones et interprétations du monde » donné par la professeure Marie-Pierre Bousquet à l’Université de Montréal et des activités du CIÉRA-MTL, vous êtes cordialement invités à la conférence « Les conceptions du patrimoine chez les Iyiyiwch (Cris du Québec) » par Paul Wattez
12 mars 2021 – Les Cafés du GRIAAC
Effets juridiques et défis de la judiciarisation des droits des peuples autochtones au Québec – Du projet hydroélectrique de la Baie-James à l’entente Ussiniun signée en 2020 par les Innus et IOC
Disponible sur internet
Discussion avec James O’Reilly (Ad.E/avocat, O’Reilly et Associés) et Marie-Claude André-Grégoire (LL.L/avocate, O’Reilly et Associés)
Animation : Nicolas Houde, directeur du GRIAAC/CIÉRA-MTL et professeur au département de science politique, UQAM
23 février 2021 – Midi du CIÉRA-MTL
Savoirs des femmes Karipuna et Galibi-Marworno à propos de la gestation, de l’accouchement et de la première enfance
Conférence d’Antonella Tassinari
Dans cette conférence, je présenterai un ensemble de connaissances, de techniques et de soins liés à la grossesse, à l’accouchement et à la puerpéralité, utilisé par un réseau de femmes Karipuna et Galibi-Marworno de la vallée des rivières Uaçá et Oiapoque, dans l’État d’Amapa, au nord du Brésil (près de la frontière avec la Guyane française). Les femmes sont expertes dans la technique d’«haler le ventre » (Halevã) et cette activité combine les compréhensions des deux populations sur la fertilité, la santé des femmes, la grossesse, l’accouchement et l’enfance, énoncées autour du concept de «mère du corps». En mettant en évidence la période immédiatement avant et après la naissance, j’entends éclairer cette phase de l’enfance peu étudiée, en démontrant que, comme pour les enfants plus âgés, le libre arbitre des nouveau-nés et leur volonté sont également reconnus par les adultes.
Antonella Tassinari est anthropologue, PhD (1998) à l’Université de São Paulo (USP) et professeure à l’Université de Santa Catarina (UFSC), Brésil, depuis 1999, où elle coordonne une équipe de chercheurs au Centre d’étude des populations autochtones. Elle soutient les recherches de doctorat, de maîtrise et de premier cycle et coordonne actuellement le cours de premier cycle en anthropologie. Travaillant depuis 1990 avec les peuples autochtones du bassin d’Uaçá, au nord du Brésil, elle écrit sur leurs festivals, rituels, histoire, organisation sociale, éducation autochtone, scolarisation et enfance. Antonella est également auteure de plusieurs articles, quatre livres en coédition et un volume monographique publié en 2003 par EDUSP «No Bom da Festa» . Elle a également réalisé le film ethnographique «Créer le corps à Kumarumã» (2013) et elle écrit le blogue ethnographique «Memórias do Oiapoque» depuis 2014.
2020
16 décembre 2020 – Midi du CIÉRA-MTL
Aiamieu Mamuitun : désir de guérison chez les femmes innues fréquentant l’église baptiste évangélique de Uashat mak Mani-Utenam
Conférence par Lise Michel et Marilou Maisonneuve (membre du GRIAAC/CIÉRA-MTL et étudiante à la maîtrise, département de sciences des religions, UQAM)
23 novembre 2020 – Midi du CIÉRA-MTL
Composer avec des centaines de fragments : la collection du missionnaire Saint-Onge (1842-1901) et sa contribution à l’histoire des Autochtones en Amérique du Nord
Conférence par Marie-Charlotte Franco
Résumé
La Société du patrimoine religieux du diocèse de Saint-Hyacinthe (Québec) conserve actuellement 373 objets ethnologiques et archéologiques autochtones, dont la majorité est issue des territoires actuellement considérés comme étant les États-Unis et le Canada. Amassée par le missionnaire séculier Louis-Napoléon Payant dit le Père Saint-Onge (1842-1901), cette collection détient plusieurs caractéristiques originales. Cette présentation sera l’occasion de présenter la recherche postdoctorale en cours dont l’objectif principal est de mieux comprendre comment cette collection a été constituée et quels en ont été les acteurs. De prime abord, elle paraît être le résultat d’un vaste réseau de relations et d’échanges entre missionnaires, collectionneurs amateurs et Premiers Peuples. Toutefois, comme nous le verrons, la documentation très fragmentaire pose de nombreux défis quant à la recherche sur Saint-Onge, la collection et chacun des objets.
À propos de Marie-Charlotte Franco
Elle est allochtone. Elle détient un doctorat (PhD) en muséologie, médiation et patrimoine de l’Université du Québec à Montréal sous la direction de Dominic Hardy. Sa thèse porte sur la décolonisation et l’autochtonisation dans les expositions au Musée McCord (1992-2019). Elle est actuellement chercheure postdoctorale au CIÉRA et enseigne la muséologie aux 1er et 2e cycles à l’Université du Québec à Montréal (UQAM) et à l’Université du Québec en Outaouais (UQO). Ses réflexions ont fait l’objet d’un chapitre dans l’ouvrage Musées, Mutations… sous la direction de J. Le Marec, B. Schiele et J. Luckerhoff (2019). Plusieurs travaux et réflexions ont également été publiés dans Muséologies dont elle a co-dirigé un numéro (2018), ainsi que dans les revues Inter (2016), Histoire Québec (2019) et Vie des Arts (2019, 2020).
29 octobre 2020 – Table ronde et lancement du numéro de RAQ sur le Consentement préalable, libre et éclairé.
Disponible sur internet
Table ronde autour du dernier numéro de la revue Recherches amérindiennes au Québec sur le Consentement préalable, libre et éclairé: du principe à la mise en œuvre en contexte canadien.
Participantes et participants :
Dominique Leydet – Professeure titulaire, département de philosophie, UQAM et directrice du Centre de recherche interdisciplinaire sur la diversité et la démocratie (CRIDAQ) et membre du GRIAAC
Françoise Montambeault – Professeure agrégée, département de science politique, UdeM, titulaire de la Chaire de recherche du Canada Participation et Citoyenneté(s) et directrice de l’Équipe de recherche interuniversitaire sur l’inclusion et la gouvernance en Amérique latine (ERIGAL).
Martin Papillon – Professeur agrégé, département de science politique, Université de Montréal
Thierry Rodon – Professeur agrégé, département de science politique, Université Laval et titulaire de la Chaire de recherche sur le développement durable du Nord
Intervenante et intervenants :
Jacynthe Ledoux – Avocate, Olthuis Kleer Townshend LLP [OKT Avocats];
Jean-Charles Piétacho – Chef de la communauté d’Ekuanitshit; MAURICE J. KISTABISH – Recherchiste pour la Nation Anicinape sur la Structure de Gouvernance et de la Citoyenneté Traditionnelle
Animation:
Laurent Jérôme – Professeur, UQAM directeur de Recherches amérindiennes au Québec et membre du GRIAAC/CIÉRA-MTL.
23 octobre 2020 – Quelle place pour les femmes artistes autochtones à l’ère du numérique?
Disponible sur internet
CERCLE DE PARTAGE
Connexion sous haute-tension : Quelle place pour les femmes artistes autochtones à l’ère du numérique?
Avec: Émilie Monnet, Soleil Launière, Catherine Boivin et Caroline Nepton Hotte
Dans le contexte actuel, où les artistes sont invités par les institutions en art au Québec à opérer un virage numérique et à adopter de nouveaux outils technologiques dans leurs pratiques, la question de la fracture numérique semble s’intensifier pour certaines femmes autochtones artistes. Si les technologies numériques peuvent devenir un outil salutaire d’affirmation, une arme de défense des droits comme dans l’œuvre de Catherine Boivin, « Ekoni aci », sur la violence envers les femmes autochtones, elles peuvent aussi provoquer des tensions et des ruptures draconiennes. Les artistes doivent redoubler d’effort pour transformer leurs œuvres, (re)penser leurs pratiques, trouver de nouveaux repères et même rompre avec leur mode d’expression premier engageant les relations, le corps et l’espace.
Accompagnée des artistes Émilie Monnet, anishnaabe, Catherine Boivin, atikamekw et Soleil Launière, ilnue, la doctorante et professeure en histoire de l’art de l’Université du Québec à Montréal (UQAM), Caroline Nepton Hotte (ilnue-abénakise) propose une discussion sur les défis que posent l’utilisation des outils numériques dans les stratégies actuelles de création artistique et de diffusion. Comment réagir à la fragmentation des relations humaines dans nos pratiques? Comment poursuivre sa pratique dans le contexte de distanciation sociale? Existe-t-il une communauté de pratiques pouvant assurer la poursuite des activités artistiques? Comment penser les limites des pratiques imposées par les modalités de diffusion?
14 octobre 2020
Cinéclub et discussion avec la réalisatrice Sonia Bonspille Boileau
23 juin 2020 – Adapter son terrain de recherche en temps de pandémie: réflexion
Animé par Solen Roth, chargée de cours et conseillère en recherche, École de design, UdeM
Conférence disponible sur internet
Avec Marie-Pierre Bousquet : professeure d’anthropologie et directrice du programme en études autochtones, UdeM
Émile Duchesne : doctorant en anthropologie, UdeM
Chiara Letizia : professeure au département de sciences des religions, UQAM
Étienne Levac : étudiant à la maîtrise, département de sciences des religions, UQAM
Marie-Charlotte Pelletier De Koninck : doctorante en anthropologie, UdeM
Résumé:
La pandémie actuelle, une situation sans précédent, force plusieurs d’entre nous à revoir leurs recherches. Comment repenser nos méthodes de collecte de données ? Comment faire du terrain à distance ? Ces questions et bien d’autres seront au cœur de la discussion. Chacun de nos invités présentera les défis auxquels il fait face, comment il s’y adapte ainsi que ses réflexions. Après ces brèves présentations, nous ouvrions la discussion afin que tous puissent partager leurs questionnements, leurs angoisses, leurs pistes de réflexion. Nous voulons ainsi mettre en commun nos expériences et nos expertises dans le but de nous soutenir les uns les autres.
9 juin 2020 – Midi du Ciéra- MTL par Fatiha Sadat
Intelligence artificielle et humaine appliquée aux enjeux et réalités autochtones
Conférence par: Fatiha Sadat, professeure agrégée au département d’informatique à l’université du Québec à Montréal (UQAM) et membre du GRIAAC/CIÉRA-MTL
Résumé :
Les données sont devenues le carburant principal des algorithmes d’apprentissage automatique, notamment les réseaux de neurones artificiels profonds, dont les prouesses font les manchettes depuis plusieurs années. Cependant, plusieurs domaines, dont ceux liés aux langues et aux enjeux autochtones, ont souvent peu ou pas de données ou d’exemples probants pour un entraînement efficace et ainsi une conception de logiciels efficaces et performants qui aideraient à faire avancer la recherche interdisciplinaire.
Cette présentation fera un survol du problème des domaines et langues pauvres en données d’apprentissage ou pas suffisamment représentatifs, pour la conception de logiciels pour les langues autochtones du Canada, tels un traducteur automatique, un système tutoriel intelligent ou un agent conversationnel. Ainsi, un projet intégrateur et riche en recherche interdisciplinaire et intersectorielle, en formation et en transfert de connaissances vers les communautés des Premières Nations du Canada, sera présenté.
4 juin 2020
Actualités de la recherche en histoire de l’art autochtone
Table-ronde organisée dans le cadre des midis du CIÉRA-Mtl:
Avec Alexia Pinto-Ferretti, Marie-Charlotte Franco, Sophie Guignard, Caroline Nepton-Hotte et Julie Graff / Animée par Marie-Eve Bradette
Disponible sur internet
Depuis quelques années, on assiste à une prolifération des travaux de recherche en histoire de l’art et en muséologie consacrés aux arts autochtones. Des chercheuses émergentes, notamment, contribuent considérablement à ce champ de recherche encore récent au Québec, en témoigne les nombreuses thèses et les mémoires de maîtrise déposés ou en cours. Dans le cadre de cette table-ronde qui rassemble des étudiantes au doctorat dont les travaux concernent des aspects variés de l’étude des arts autochtones, nous chercherons, dans un premier temps, à mettre en valeur la diversité des sujets de recherche, des approches, des méthodologies et des cadres théoriques mobilisés; puis, dans un deuxième temps à réfléchir à la place actuelle de ces travaux dans les milieux de la recherche et de l’art. Nous pourrons nous demander ce qui motive un tel engouement actuellement pour les arts autochtones et, surtout, quels sont les mouvements actuels qui se dessinent dans le monde académique, puis comment approcher de manière éthique et responsable le corpus des arts visuels autochtones.
27 avril 2020
Recherche et développement collaboratifs dans une communauté traditionnelle dans l’estuaire du fleuve Amazone
Conférence de J. G. dos Santos Fernandes – Professeur à l’Université Federal do Pará, Brésil
Le but de cette étude est de mettre en lumière l’histoire de l’anthropisation de la Côte du Pará, en vue de mettre en évidence une identité locale liée aux peuples autochtones, qui permet une mémoire et un patrimoine qui influencent le développement local des communautés traditionnelles, en collaboration avec l’université, les pouvoirs publics et la société civile. Avec des instruments de recherche quantitative (indicateurs anthropiques, statistiques) et qualitative (entretiens sur la tradition orale, documents et bibliographies), notre volonté est de systématiser les savoirs locaux et scientifiques (dialogue des savoirs) pour la construction de politiques collaboratives de gestion et de développement conformément à une connaissance située dans son univers immédiat.
5 mars 2020
Midi du Ciéra-MTL – Au rythme des eaux II
Disponible sur internet
Après avoir participé à un séminaire de terrain en Amazonie (dans l’État du Pará, Brésil), des étudiantes et des étudiants souhaitent partager leur projet (personnel ou de recherche) développé durant leur séjour : les rencontres avec les communautés amazoniennes, les discussions informelles, le partage des expériences et la coconstruction des connaissances. Pour ce deuxième midi-conférence portant sur le séminaire de terrain en Amazonie, nous vous proposons trois conférences:
Véronique Loup : Les « encantados » au cœur de la vie politique dans le bas-Tapajós
Marwan Attalah : « Mangeurs de terre »: les politiques indigénistes et la démarcation des terres indigènes au Brésil
Maria L.S. Rita : Les luttes des femmes en Amazonie contemporaine
13 février 2020
Midi du Ciéra-MTL – Au rythme des eaux I
Après avoir participé à un séminaire de terrain en Amazonie (dans l’État du Pará, Brésil), des étudiantes et des étudiants souhaitent partager leur projet (personnel ou de recherche) développé durant leur séjour : les rencontres avec les communautés amazoniennes, les discussions informelles, le partage des expériences et la coconstruction des connaissances. Pour ce premier midi-conférence portant sur le séminaire de terrain en Amazonie, nous vous proposons trois conférences :
Isabelle Chrétien, candidate au doctorat, sciences des religions, UQAM
Le territoire fluide amazonien brésilien : enjeux, luttes et ressentis
Étienne Levac, candidat à la maîtrise, sciences des religions, UQAM
La fête est une action politique : Carimbo contre Bolsonaro
Clarisse Sidney, candidate au doctorat, sciences des religions, UQAM
Militantisme des savoirs Amazoniens, une immersion dans les cosmologies du Bas Tapajos au Brésil
30 janvier 2020 – Midi du CIÉRA-MTL
Le fédéralisme au service du droit à l’autodétermination des peuples autochtones et des Adivasis ? Analyse comparée des systèmes canadien et indien
Conférence de Khadiatou Sarr, candidate au doctorat en science juridique, UQAM
Les fédéralismes indien et canadien sont en perpétuelle évolution depuis leur création respectivement en 1946 et 1867. Il en va de même quant à la place qu’occupent les peuples autochtones au sein de ces fédérations. Ce sont des fédérations multinationales de Jure car elles ont établi une reconnaissance constitutionnelle des droits des peuples autochtones que l’on retrouve, pour le Canada, dans la partie II de la Loi constitutionnelle de 1982 consacrée aux « droits des peuples autochtones du Canada » et, pour l’Inde, au chapitre X de la Constitution de 1950, consacrée aux tribus répertoriées communément appelé « Adivasis ». Ces deux fédérations n’ont cependant pas expressément reconnu le droit à l’autodétermination de ces peuples. Elles demeurent fortement attachées à une conception classique du fédéralisme dit dualiste, qui demeure imprégnée de reliquats coloniaux encore pesants sur les peuples autochtones. Malgré deux approches différentes du fédéralisme, les inégalités qui sont d’ordre socio-économiques et politiques sont créées à l’égard des peuples autochtones.
Dans le cadre de cette présentation, j’exposerais quelques pistes de réflexions sur le fédéralisme et son effectivité dans l’exercice du droit de l’autodétermination des peuples autochtones. À la lumière des points de vue de théoriciens autochtones et alliés, je tenterai de déconstruire les significations, les représentations et les symboles qui façonnent les fédéralismes canadien et indien.
2019
4 décembre 2019 – Midi du CIÉRA-MTL
Sélection, classification et représentation des arts autochtones sous la colonie française
Conférence de Sara Petrella, posdoctorante au CIÉRA-MTL, UQAM
Disponible sur internet
Lors de sa conférence intitulée Sélection, classification et représentation des arts autochtones sous la colonie française, Sara Petrella, stagiaire postdoctorale au CIÉRA-MTL, a présenté son projet de recherche postdoctorale qui consiste à porter un regard neuf sur la production artistique autochtone de la période coloniale française.
Du 27 au 29 août 2019 – Cosmopolitiques et dynamiques religieuses autochtones : savoirs locaux et réseaux transnationaux | Université du Québec à Montréal
Organisation d’une session dans le cadre du colloque « Penser le religieux, d’hier à demain : objets, savoirs, interventions » dans le cadre du Colloque 50e anniversaire du département de sciences des religions de l’UQAM. Organisée par Laurent Jérôme et Anne-Marie Colpron, cette session regroupait de nombreux chercheurs ainsi que plusieurs membres du CIÉRA-MTL : Robert Crépeau (UdeM), Émile Duchesne (UdeM), Carole Delamour (UQAM), Ingrid Hall (UdeM), Caroline Nepton Hotte (UQAM),
Frédéric Laugrand (ULaval et Université catholique de Louvain), Chiara Letizia (UQAM) et Olivier Servais (LAP et Université catholique de Louvain).
Du 4 au 25 août 2019 – École d’été et étude de terrain en Amazonie – Au rythme des eaux | Université du Québec à Montréal
Ce séminaire de terrain a eu lieu en Amazonie, dans l’État du Pará (Brésil) du 4 au 25 août 2019. Le séjour a permis de rencontrer des groupes de recherche, des acteurs travaillant sur les questions de
l’autochtonie amazonienne ainsi que de visiter diverses communautés afin de favoriser les échanges par un contact immersif. Des enseignements magistraux et des présentations ont été offerts par des
professeurs et des intervenants brésiliens. Les étudiantes et étudiants ont par ailleurs été amenés à développer un projet personnel en lien avec les objectifs du programme court. Les discussions informelles, le partage des expériences et la co-construction des connaissances font partie des objectifs d’apprentissage de ce séminaire. Parmi les intervenantes et intervenants, mentionnons : Anne-Marie Colpron (UQAM), Claudia Damasceno Fonseca (EHESS), Rubens Elias da Silva (UFOPA), Luciana
França (UFOPA), Horácio Higuchi (Museu Goeldi), Laurent Jérôme (UQAM), Helena Lima (Museu Goeldi), Flávia Lucas (UEPA), Beatriz Matos (UFPA), Marcio Meira (Museu Goeldi), Manoel Ribeiro de Moraes Júnior (UEPA), Julia Otero (UFPA), Fábio Jacob (Museu Goeldi), Suzana Primo (Museu Goeldi), Douglas Rodrigues da Conceiçao (UEPA), Gefferson Ramos Rodrigues (UFOPA), Émilie Stoll (CNRS) et Taissa Tavernad de Luca (UEPA).
10 avril 2019 – Classe ouverte
Forest for the Trees: Spirit, psychedelic science, and the politics of ecologizing thought as a planetary ethics
Conférence donnée par Eduardo Kohn, professeur adjoint à l’Université McGill
Conférence disponible sur internet
Dans le cadre du Programme court Québec-Amazonie donné par Anne-Marie Colpron et Laurent Jérôme du Département de Sciences des Religions de l’UQAM, l’anthropologue Eduardo Kohn était invité le 10 avril 2019 pour faire une présentation intitulée «Forest for the Trees: Spirit, psychedelic science, and the politics of ecologizing thought as a planetary ethics».
Eduardo Kohn est un anthropologue américain, professeur adjoint à l’Université McGill. Ses recherches de terrain en contexte amazonien Quichua Runa d’Avila traitent des relations entre humains et non-humains. Lauréat du prix Gregory Bateson (2014), il est l’auteur du livre Comment pensent les forêts (2017).
Résumé de la présentation
What kind of guidance might those worlds I call forests suggest? And, how can they guide us as we face the current specter of planet-wide ecological destruction? I approach this question as an anthropologist. That is, as someone who is committed to cultivating forms of radical listening as I move among modes of being that can, at times, dissolve me in my quest to understand who I am amid a larger flow of life that vastly exceeds me. My goal here is to use what I thus might learn to help find an orientation for us –humans– in our attempts to live well in relation to the many kinds of others that make and hold us.
27 mars 2019 – Classe ouverte
Life Projects and the Political Ontology of Emplaced Collectives
Conférence donnée par Mario Blaser, professeur agrégé, Université Memorial, Terre-Neuve.
Conférence disponible sur internet
Dans le cadre du Programme court Québec-Amazonie donné par Anne-Marie Colpron et Laurent Jérôme du Département de Sciences des Religions de l’UQAM, l’anthropologue Mario Blaser était de passage à Montréal le 27 mars 2019 pour faire une présentation intitulée «Life Projects and the Political Ontology of Emplaced Collectives».
Anthropologue d’origine argentine, Professeur agrégé à l’Université Memorial de Terre-Neuve, Chaire de recherche du Canada en Études autochtones, Mario Blaser travaille en étroite collaboration avec les Nations autochtones Yshiro (au Paraguay) et Innu sur les questions d’ontologie politique.
Résumé de la présentation: Life projects involve lived stories of a good life that are strongly oriented to the specificity of place. While these stories of a good life are very different from each other, their common orientation to the specificity of place set them apart and in contrast to modernization/development and its universalist pretensions. This contrast is even more marked in the life projects of emplaced collectives, which are not the same as human societies in natural places but are rather entanglements of human and non-humans that ‘take place’ is specific locations. Life projects’ orientation to the specificity of place is at its most intense in emplaced collectives. My aim in this presentation is two-fold, making explicit the political ontology that I see subtends these life projects – what are their ontological assumptions? what versions of ‘good life’ they suggest? –, and stir a discussion with the public on how the political contexts of the ‘North’ (i.e., Canada; U.S) and the ‘South’ (particularly South America) affect how these life projects unfold.
21 janvier 2019 – Café du GRIAAC sur le rapatriement du patrimoine autochtone
Discussions et échanges autour du thème « Le rapatriement du patrimoine autochtone » avec les spécialistes et les intervenants suivants : Geneviève Treyvaud, archéologue, Bureau du Ndakinna, Conseil de la Nation Waban-Aki; Marie-Paule Robitaille, conservatrice; Carole Delamour, postdoctorante au CIÉRA; Suzie O’Bomsawin, directrice, Bureau du Ndakinna. Animation : Pierre-Simon Cleary.
2018
6 novembre 2018 – Midi du CIÉRA-MTL
Anent ou la modalité chantée des relations sociales achuar
Conférence de Raphaël Preux
Résumé de la conférence
Le mot anent désigne un genre musical achuar, qu’il est difficile de traduire par une expression univoque. La racine d’anent est hypothétiquement ininti, le coeur. Les anent sont bien en un certain sens une musique du coeur, dans la mesure où celle-ci exprime un large éventail de sentiments et agit sur les émotions, depuis la mélancolie amoureuse jusqu’à l’extrême détresse face à la menace de la mort. Mais les anent ne font pas qu’exprimer des sentiments. Les Achuar disent qu’ils sont joués ou chantés afin d’influencer ou d’agir sur leur destinataire. Ceci étant, les anthropologues ont traduit le mot anent par « chant magique », par quoi on entend une compétence de contrôle symbolique sur l’environnement, dans laquelle la dimension esthétique ne joue aucun rôle. Cette traduction, comme les conceptions qu’elle implique, me semble profondément ancrée dans plusieurs ethnocentrismes que je tenterai de définir.
À partir de l’écoute et de la mise en contexte de deux chants enregistrés lors de mon terrain, j’essaierai d’expliquer pourquoi je cherche à formuler une hypothèse alternative, qui cherche à réécouter la musique dans le processus historique de la vie sociale. C’est à partir du paradigme esthétique, et plus précisément dans le concept d’esthétique relationnelle, qui a été conçu pour théoriser les modes de socialité à l’oeuvre dans l’art contemporain, que je cherche à avancer vers la formulation de cette hypothèse.
27 septembre 2018 – Midi-conférence
Trumpisme et Far West : une histoire renversée
Nelcya Delanoë
Conférence donnée à l’UQAM par Nelcya Delanoë, professeure émérite à l’Université Paris Ouest Nanterre La Défense. Spécialiste de l’histoire américaine et des minorités aux États-Unis, Nelcya Delanoë a rédigé de nombreux ouvrages et articles sur la situation des autochtones aux États-Unis.
25 mai 2018 – Table ronde
Guérir par l’art Atikamekw; Créons ensemble pour le bien-être. Ocitakaniwok kekwan e mirowacik kitci mirermowikw; Mamo ocitatan otci mirermowin
Organisé par le Cercle des Premières Nations de l’UQAM (CPNUQAM), en collaboration avec le Centre interuniversitaire d’études et de recherches autochtones (CIÉRA-MTL), cet événement visait le rapprochement des membres des communautés autochtones par la voie du processus de guérison. De manière plus précise, ce projet a intégré l’art comme outil de guérison. Notamment par la création d’une oeuvre collective. Des artistes issus des communautés atikamekw ont été invités à se manifester par
différents moyens selon leur démarche artistique. La première partie de la journée a été une table ronde de chercheurs organisée par le CIÉRA-MTL.
Animée par Laurent Jérôme (professeur au département de Sciences des religions de l’UQAM et directeur du CIÉRA-MTL), la table ronde regroupait les personnalités suivantes : Sarah Clément (M. Sc. en anthropologie sociale et culturelle), Gabrielle Marcoux (membre du CIÉRA-MTL et doctorante en histoire de l’art à l’Université de Montréal et Eruoma Awashish (artiste innue).
16 avril 2018 – Conférence de Ricardo Cid Fernandes
« Consultation et Participation » : expériences de peuples autochtones au Brésil à la suite de la Convention 169 de l’OIT*
Le Brésil est signataire de la Convention 169 de l’Organisation Internationale du Travail (OIT). Cela signifie que, depuis 2004, la loi oblige l’État à respecter les principes d’autodétermination, de consultation et de participation des peuples autochtones et traditionnels en ce qui concerne les projets qui affectent leurs modes de vie et leurs territoires. Au Brésil, il y a plus de 200 peuples autochtones, soit environ un million d’individus, parlant plus de 170 langues différentes et vivant dans toutes les régions du pays (actuellement, 13% de tout le territoire national est légalement délimité en tant que Terra Indígena). Suite à la signature de la Convention, les gouvernements ont adopté des procédures participatives pour mener des études d’évaluation environnementale avant l’octroi de licences pour de grands projets de développement. Sous la pression et dans le but de faire respecter la loi, les groupes autochtones au Brésil se sont appropriés la Convention 169 de l’OIT. Ces derniers préparent depuis 2014 leurs propres protocoles de consultation en imposant des lignes directrices pour les gouvernements et les entrepreneurs sur la façon dont les groupes autochtones devraient être consultés et sur les termes de participation à des projets de développement. Afin d’analyser le sens et les effets de la Convention 169 de l’OIT pour les peuples autochtones du Brésil, cette communication présente une comparaison entre deux contextes ethnographiques: les Juruna (en Amazonie) et les Guarani Mbya (sur la Côte Sud). Cette analyse comparative révèle que l’appropriation autochtone des protocoles de consultation confère un plan d’agentivité à la série de relations qui vont de la confrontation à l’évitement de grands projets.